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Hydroélectricité: les grands barrages produisent plein de gaz à effet de serre

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Les barrages hydroélectriques produisent environ 6 % des gaz à effet de serre sur la planète et continuent de polluer plus de 20 ans après leur construction, conclut une équipe de chercheurs québécois.

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« Le méthane est un type de gaz à effet de serre dévastateur. Nous nous attendions à en mesurer une certaine quantité émise par les réservoirs [des barrages hydroélectriques], mais nous avons été surpris par l’importance de ces émissions », confie au Journal le biologiste Yves Prairie, de l’UQAM, qui publiait cette semaine dans Nature Geosciences le résultat d’une étude qui mesure pour la première fois le méthane émis par les grands barrages.  

La publication de l’étude concorde avec l’annonce mardi du premier ministre du Québec et chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, qui a dit vouloir « construire de nouveaux barrages au Québec pour avoir une énergie propre additionnelle » s’il était réélu. 

L’hydroélectricité n’est pas sans défaut pour l’environnement. En plus de l’empreinte carbone laissée par la construction des digues, barrages et routes, il faut composer avec les émissions de gaz à effet de serre provenant des territoires inondés, indique le professeur Prairie, qui étudie depuis 15 ans les gaz à effet de serre émanant des barrages.

Matière en décomposition 

C’est la matière organique en décomposition dans le sol qui, sous l’action des bactéries, émet des gaz dans l’atmosphère quand les réservoirs se remplissent et inondent un vaste territoire pour faire tourner les turbines. 

Les 20 premières années sont les plus productives, donc dévastatrices ; après, la décomposition est plus lente et les émissions diminuent.

Heureusement, les bactéries au fond de l’eau n’aiment pas le froid.

« Dans les régions nordiques comme la nôtre, les effets sont moins puissants. C’est que l’action des bactéries est réduite, comme si on les gardait dans le réfrigérateur », explique le professeur Prairie. 

Les données des chercheurs provenaient d’études menées depuis 1900 à travers le monde. Ils ont étudié 9000 barrages sur cinq continents et ont développé un modèle de mesure du méthane. Selon leurs conclusions, le sommet des émissions de ce gaz en provenance des barrages avait été atteint en 1987. 

« Le pire est derrière nous, mais on assiste depuis quelques années à un nouveau boom de projets, notamment en Asie et en Amérique du Sud. »

L’éolien est plus vert 

Le président de la Fondation Rivières, Alain Saladzius, a été surpris par l’annonce du premier ministre Legault de relancer les projets de barrage. 

« Nous sommes opposés au développement de l’hydroélectricité, en particulier pour les grands barrages », dit-il. 

À son avis, les besoins en énergie supplémentaire de 10 térawattheures peuvent être comblés par l’énergie éolienne avec moins d’effets sur l’environnement.

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Written by Stephanie

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