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la finance « durable » l’est-elle vraiment ?

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Ces derniers mois ont été riches en controverses et en débats en tout genre autour de l’utilité et de la qualité des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Ces trois lettres renvoient aux stratégies mises en place par les gérants d’actifs pour intégrer les sujets non financiers dans leurs décisions d’investissement et ainsi proposer des supports d’investissement qualifiés de « durables » ou de « responsables ».

Côté pile, le succès est au rendez-vous. Selon l’Association française de la gestion financière (AFG), l’investissement responsable, au sens large de la réglementation européenne, pesait 2 100 milliards d’euros fin 2021, soit plus de la moitié des capitaux gérés en France. Tout aussi impressionnante, la progression sur un an est de 33 % !

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Côté face, les questionnements autour du « greenwashing » n’ont jamais été aussi nombreux. Le scandale qui a touché le groupe de maisons de retraite Orpea a notamment fait beaucoup de mal. La société, extrêmement bien notée sur le plan ESG par les agences de notation extrafinancière, se trouvait dans les portefeuilles de nombreux gérants se revendiquant de la finance durable quand elle a été accusée de maltraitance des pensionnaires et de détournement d’argent public. La guerre en Ukraine a aussi contribué à relancer de vieux débats sur le financement de l’armement et de l’énergie par les fonds « responsables ».

La retombée de l’euphorie

De quoi alimenter un malaise dans l’univers de la finance durable. « C’est une crise de croissance rapide, estime Hervé Guez, directeur des gestions actions, taux et solidaire de Mirova, filiale de Natixis IM spécialisée dans la finance durable. L’ESG est un sujet ancien mais différentes réglementations ont conduit à une accélération très forte ces dernières années, poussant de nombreux acteurs à créer une offre ESG. C’est peut-être allé un peu vite. »

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Phase de maturité ou remise en cause ? Quoi qu’il en soit, l’euphorie des dernières années, où les fonds ESG caracolaient en tête des performances dans les classements, semble retombée. Ils pâtissent de deux caractéristiques. Tout d’abord, ils investissent beaucoup dans les « valeurs de croissance » – ces entreprises aux taux de croissance élevés et dont la valeur boursière est très sensible au niveau des taux d’intérêt. Leur forte augmentation au premier semestre a fait chuter la valorisation de ces dernières. En outre, ces fonds sont globalement sous-pondérés sur le secteur de l’énergie. Or la guerre en Ukraine a fait flamber le prix du pétrole et des sociétés du secteur.

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Written by Stephanie

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