Sur Terre, la vie est belle, riche, diverse. Mais elle est aujourd’hui en danger. Menacée, pour la première fois dans son histoire, par les activités humaines. La France n’est pas épargnée. Heureusement, il est encore temps d’agir. En soutenant, par exemple, des associations qui travaillent dans l’ombre pour protéger la vie sauvage.
Les mises à jour régulières des listes rouges de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICNUICN) nous le rappellent trop souvent. Il y a quelques mois, les travaux d’une équipe internationale de chercheurs rendaient un verdict encore plus sombre. Depuis 1500, entre 7,5 et 13 % des espècesespèces animales et végétales auraient disparu de la surface de notre TerreTerre.
Le saviez-vous ?
Les scientifiques parlent d’extinction de masse lorsque le taux d’extinction explose sur une court période de temps sur l’échelle géologique.
La France n’est pas épargnée. Notre pays — pris dans sa globalité, comprenez métropole et outre-mer — figure même dans le top 10 des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées. Quelque 1.742, selon les chiffres de 2021 de l’UICN. Parmi lesquelles, pas moins de 800 espèces d’animaux sauvages. « La sixième extinction de masse est en cours, cela ne fait aucun doute », affirmait Benoît Fontaine, chercheur au Museum national d’histoire naturelle, lorsque nous l’avions rencontré, début 2022. « Mais il n’y a pas de doute non plus sur le fait que nous avons les cartes en main pour l’arrêter. »
« C’est savoir ce que l’on peut faire qui donne aux gens le courage de se battre. » C’est la conviction que partageait avec nous Jane GoodallJane Goodall, il y a quelques mois déjà.
Elle la confirme aujourd’hui. Le Jane Goodall Institute France lance en effet une nouvelle édition de la campagne « Le réveil des forces sauvages ». Objectif : mettre à l’honneur dix projets qui œuvrent au quotidien pour la protection de la nature, donner de la visibilité à ces héros de l’ombre qui ont besoin de soutien. Par le biais d’un week-end de sensibilisation — 1 et 2 octobre 2022, Fondation GoodPlanet, 1 carrefour de Longchamp, Paris 16° — en accès gratuit. Mais aussi par l’intermédiaire d’une campagne de financement participatif destinée à soutenir les dix projets sélectionnés par le Jane Goodall Institute France — et les partenaires de l’opération que sont Blue Bees, la Fondation GoodPlanet, la Fondation Lemarchand pour l’Équilibre entre les Hommes et la Terre et Beauty Disrupted
Ces espèces mal-aimées qui ont aussi besoin de protection
Ces projets ont tous été sélectionnés pour les enjeux qu’ils adressent, le sérieux des associations qui les portent et l’impact qu’ils ont concrètement sur le terrain.
- Il y a d’abord celui développé par Noé. En France, cette association est notamment impliquée dans la protection des insectes pollinisateurs sauvages. Chaque année, elle sème près de 1.000 hectares de prairies fleuries et forme des milliers de gestionnaires de jardins publics aux pratiques respectueuses de la biodiversité. Son idée, cette fois : enrayer le déclin des populations de pollinisateurs nocturnesnocturnes. Grâce à un programme de suivi participatif… des papillons de nuit ! Un programme qui devrait à la fois permettre d’en apprendre un peu plus sur ces insectes et les pressionspressions que nos activités exercent sur eux et éveiller quelques compassions pour ces papillons de prime abord pas aussi attendrissants que leurs cousins de jour.
- Depuis près de vingt ans, l’association Ferus se consacre à la protection d’autres animaux qui ne sont pas toujours les bienvenus. Les grands prédateurs que sont l’ours, le loup et le lynx. Elle développe ainsi notamment un programme de soutien aux éleveurs installés dans les zones à loup. Un programme qui mobilise par exemple des bénévoles pour surveiller les troupeaux en alpage. Son projet : multiplier les outils de sensibilisation et étendre les programmes en cours, aussi bien dans le temps que dans l’espace.
- L’association Aves France, quant à elle, travaille tout particulièrement depuis 2019 à la défense du renard et du blaireau. Avec pour ambition aujourd’hui de faire modifier la loi les concernant. Pour ce faire, elle compte s’associer avec des avocatsavocats, mais aussi développer des actions de sensibilisation auprès des parlementaires.
Rendre les animaux sauvages à la nature… et vice-versa
- Le projet porté par Gorna est de créer des enclos destinés à l’accueil, à la prise en charge — d’animaux blessés, par exemple — et à la réinsertion du lynx dans le Parc des Vosges du Nord. Parce que, depuis presque 40 ans déjà, l’association gère un centre de soins pour animaux sauvages en vue de leur retour au milieu naturel. Ainsi, les enclos aménagés pourraient aussi servir à d’autres espèces de taille proche du lynx, comme le blaireau.
- Dans le même état d’esprit, le Centre de soin de la faune sauvage poitevine espère pouvoir s’agrandir d’une hérissonnerie et d’un box ou deux pour les grands mammifèresmammifères. Afin de poursuivre son travail de réintroduction dans la nature d’animaux sauvages qui en ont été retirés. Le plus souvent, par les activités humaines.
- L’association Takoda souhaite se lancer. Ne vous trompez pas. Elle travaille déjà à la sensibilisation à l’environnement. Mais ce qu’elle espère aujourd’hui, c’est pouvoir passer à une autre étape. Celle de l’action directe. En créant, elle aussi, un centre de soins pour la faune sauvage, le premier dans le département du Nord. Un centre un peu particulier puisque l’idée est de lancer d’abord un projet de co-conception puis un chantier participatif. Afin que tout le monde puisse mettre la main à la pâte.
- Avec son projet original, Forêts sauvages cherche, de son côté, à rendre la forêt à la vie sauvage. Parce que l’association est convaincue de la valeur de la forêt libre — limitation de l’effet de serreeffet de serre, régulation du cycle de l’eau, diminution de l’érosion, etc. –, elle espère acquérir de plus en plus de surfaces forestières afin de les laisser en libre évolution.
Connaître pour aimer et protéger
- Comme il se dit que l’on protège mieux ce que l’on aime et que l’on aime plus ce que l’on connaît, certaines associations misent avant tout sur la sensibilisation. C’est le cas du Conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne depuis plus de trente ans déjà. Son combat le plus récent : développer un programme d’interventions scolaires, auprès des gestionnaires d’espaces verts publics et plus largement, de tout public, en faveur des pollinisateurs sauvages.
- Biodiv’Educ vise plus particulièrement les enfants et les jeunes. L’association propose ainsi des ateliers de sensibilisation à la protection de l’environnement dans les écoles et les centres de loisirs. Elle a l’ambition d’étoffer son catalogue d’activités avec trois nouveaux modules : un atelier pour découvrir comment les animaux perçoivent le monde, un escape game sur les zones humides et des robotsrobots destinés à faire comprendre le concept de barrière écologique.
Ne pas oublier la flore sauvage
- Depuis dix ans déjà, le projet « Sauvages de ma rue » permet de sensibiliser aux plantes qui poussent et s’épanouissent dans les environnements urbains. Mais Tela Botanica ne compte pas s’arrêter là. Le réseau espère créer toujours plus de programmes de science participative dédiés à la flore sauvage. En rappelant que la botaniquebotanique est une science fondamentale qui a de nombreuses applicationsapplications dans l’agricultureagriculture, l’agroalimentaire, la pharmacologie ou encore les biotechnologiesbiotechnologies.
Des animaux, petits ou gros. Des plantes, fragiles ou plus solidessolides. Il y a en donc bien pour tous les goûts dans la sélection opérée par le Jane Goodall Institute France. Alors si, vous aussi, vous voulez prendre part à l’action, n’hésitez pas à soutenir ces programmes de la campagne « Le réveil des forces sauvages ». C’est par ici.