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Phénomène météo extraordinaire : la foudre en boule

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Le phénomène de la foudre en boule suscite la curiosité des scientifiques depuis des centaines d’années. Cette apparition fantastique, bien réelle mais très peu observée, est parfois confondue avec une météorite, un Ovni ou encore un esprit.

Connu sous le nom de foudre globulaire ou plasmoïde par les scientifiques, ce phénomène est décrit dans les textes historiques depuis très longtemps : ces boules lumineuses qui se détachent d’un orage seraient même capables de traverser des fenêtres, des murs ou des avions ! Certains témoignages crédibles décrivent même avoir vu passer des boules de foudre traverser la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Plus encore, la foudre en boule aurait déjà été responsable de morts.

Foudre en boule filmée le 20 juin 2022 en Gironde. © Cédric Dufort et Laurie Orozco

Des témoignages anciens, avant les preuves en images

L’un des premiers témoignages remonte à 1638, lorsque toutes les personnes présentes dans une église en Angleterre auraient vu passer une boule de foudre à travers les vitraux : le bâtiment aurait alors pris feu et plusieurs personnes seraient décédées. En 1753, le savant russe Georg Richmann aurait été frappé par une boule de foudre, et serait mort sur le coup. Dans la littérature, le roman de Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, écrit en 1864, évoque l’observation de foudre en boule lors d’un violent orage en pleine mer. La bande-dessinée Les aventures de Tintin décrit également le phénomène dans plusieurs albums.  

Regardez l’énorme « boule de feu » qui a traversé le ciel d’Écosse

Avec le développement de la photographie et de la vidéo, la foudre en boule a enfin pu être prouvée, mais toujours pas véritablement expliquée. L’un des rares témoins de ce phénomène extraordinaire en Europe est Bernard Radelet. Il a pu immortaliser l’apparition de foudre en boule sur un cliché particulièrement net le 13 août 2015 à Jemeppe-sur-Meuse, en Belgique.

Alors que la situation météo était classique en Belgique avec une dégradation orageuse plutôt commune pour ce mois d’août, Bernard Radelet explique qu’il a repéré le phénomène sur plusieurs de ses photos : « Je suis parti en chasse aux orages, mais à l’époque j’en étais à mes débuts en photographie d’orages. Pour ne pas louper un éclair, j’ai placé mon appareil photo en mode rafale et automatique, avec un tirage de 100 photos en 2 secondes. Dès l’apparition de l’éclair, j’appuyais sur le déclencheur. C’est vraiment un coup de chance de l’avoir photographié ».

À en juger par la série de clichés effectuée en rafales par le chasseur d’orages, le phénomène a été visible l’espace de 2 secondes seulement et s’est déplacé de manière horizontale. Des analyses photos ont exclu l’hypothèse d’une météorite ou encore d’un point lumineux issu de la réverbération de gouttelettes d’eau sur l’appareil. Depuis le début des années 2000, quelques vidéos filmées en Chine, aux États-Unis et en France ont également permis d’authentifier le phénomène.

Une formation mystérieuse dans le ciel ou dans le sol

S’il est aussi difficile d’obtenir des images de foudre en boule, c’est parce que le phénomène est très rare et éphémère : entre 1 et 6 secondes, bien que certains témoignages parlent d’une minute. Sa couleur varie du blanc, jaune, orange, au bleu et vert, et son passage s’accompagne d’un crépitement ou soufflement. Certains témoins ont également décrit une odeur de soufre, que l’on retrouve de toute manière fréquemment lors de décharges électriques classiques.

Foudre en boule filmée dans le Dakota du Nord en juillet 2016. © Sanford Berg

Ces boules de foudre peuvent se déplacer horizontalement, ou bien flotter de manière immobile, d’où le fait qu’elles passent parfois pour un phénomène surnaturel. Elles seraient a priori « attirées » par les installations électriques, ce qui pourrait expliquer les témoignages de boules de foudre traversant un logement. Lorsqu’elles disparaissent au bout de quelques secondes, cela peut se passer sans aucun bruit, comme s’accompagner d’un bruit d’explosion.

Leur taille est estimée à 20, voire 40 cm, et leur température à 1.700 °C. En 2012, des scientifiques chinois ont annoncé avoir enregistré la trajectoire d’une boule de foudre d’une envergure de 5 mètres dans un orage, se déplaçant à une vitesse de 30 km/h sur 15 mètres de distance.

Foudre en boule filmée au-dessus de la Nouvelle Orléans aux États-Unis en avril 2012. © Crazyweathernews

Différentes hypothèses ont tenté d’expliquer la formation du phénomène : la boule de foudre pourrait être issue d’un impact d’éclair au sol qui créé une réaction chimique entre l’oxygène et les minéraux de la terre, générant une boule de plasma. La présence de verre, comme celui d’une fenêtre, pourrait aussi générer une réaction des ions qui s’empileraient dessus, produisant un champ magnétique, celui-ci pourrait générer une décharge en forme de boule.

Aucune de ces hypothèse n’a encore pu être confirmée, mais la foudre en boule a pu être recréée avec différents procédés en laboratoire. Des boules de foudre ont aussi été aperçues lors de tremblements de terre, sans aucun orage. Dans ce cas, la friction de certaines roches serait capable de générer des décharges électriques, faisant jaillir des boules de foudre du sol, et non pas du ciel ! À ce jour, le mystère des origines exactes de la foudre en boule n’a toujours pas été résolu.

Foudre en boule filmée en Californie en 2020. © CBS Sacramento

 

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Written by Stephanie

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