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Gameuse et fière de l’être: un premier livre pour Stéphanie Harvey


Quintuple championne du monde en jeux vidéo, Stéphanie Harvey ne compte plus les plafonds de verre qu’elle a fracassés au cours de sa carrière. Son secret pour y parvenir? «J’ai toujours refusé de croire que je ne pouvais pas accomplir une chose à cause de mon sexe», explique-t-elle.

Son parcours parle de lui-même. 

Du haut de ses 36 ans, Stéphanie Harvey – ou missharvey pour ses dizaines de milliers d’abonnés – a remporté cinq championnats mondiaux du jeu Counter-Strike, a été élue la personne «la plus intelligente du pays» par l’émission Canada’s Smartest Person, à CBC, et a remporté la finale de Big Brother Célébrités, au printemps dernier. 

Elle a toujours foncé la tête baissée, tout spécialement dans le domaine des jeux vidéo jadis considéré comme «un monde d’hommes». 

Une femme parmi les hommes

Ce commentaire sur la prédominance masculine dans l’industrie vidéoludique l’a longtemps fait rigoler. Mais elle se doit tout de même d’y acquiescer, d’y voir une certaine vérité. 

«Chaque fois qu’on me parlait des jeux vidéo comme d’un “monde d’hommes”, je répondais “Ah oui?” C’est tout de même vrai que, plus jeune, je n’avais presque pas – voire pas du tout – de modèles féminins dans le domaine. Mais moi, j’imagine que j’ai été un peu naïve ; je me suis dit que je pouvais accomplir tout ce dont j’avais envie», affirme Stéphanie Harvey en entretien au Journal.  

Bref, sa feuille de route pourrait à elle seule constituer un livre entier. Mais la principale intéressée n’avait aucunement envie de simplement relater ses faits d’armes – aussi impressionnants et nombreux soient-ils – dans Gameuse et fière de l’être. Se lancer des fleurs et flatter son ego dans le sens du poil? Très peu pour elle, merci.  


Stéphanie Harvey lors d’une partie de Counter-Strike.

Photo d’archives

Stéphanie Harvey lors d’une partie de Counter-Strike.

«Tout ce qui parle de ma vie et de mon parcours, dans ce livre, ça m’ennuie! C’est une histoire que je connais déjà, alors je n’ai pas envie de passer trop de temps là-dessus», lance-t-elle en riant. 

«Je comprends quand même qu’il faut que j’en parle, que ça en intéresse plusieurs. Alors je me sers de mon expérience pour essayer de changer les choses, de sensibiliser les gens à différents enjeux», poursuit-elle. 

Pour la cause

Il y a d’ailleurs un bon moment déjà que Stéphanie Harvey s’est donné comme mission de mettre sa notoriété au profit de causes qui lui sont chères. Et tant mieux si, chemin faisant, elle réussit à déboulonner certains mythes tenaces et idées préconçues liés à l’univers vidéoludique. 

Cette fois-ci, ce sont quatre enjeux qu’elle met de l’avant dans ce premier livre, débarqué chez les libraires plus tôt cette semaine : la cyberdépendance, la cybersécurité, la cyberintimidation et le cyber-bien-être ou, en ses propres mots, «les 4 C de missharvey». 

Car l’auteure ne le cache pas, l’univers numérique recèle des recoins sombres sur lesquels on balaie trop peu souvent une si nécessaire lumière. De nombreux cours et formations visent à outiller les gens pour utiliser les moteurs de recherche, maximiser leur système de messagerie électronique ou encore trouver rapidement l’information qui les intéresse. 

Mais l’étiquette, la bienséance et les dangers du net? 

On les balaie trop souvent sous le tapis. Et ça, ça vaut autant pour les réseaux sociaux que pour les jeux vidéo pratiqués en ligne. Ces derniers ont, dans quelques cercles, une réputation, disons-le poliment, peu enviable. 

«Certains croient que jouer à un jeu vidéo, c’est une perte de temps, c’est abrutissant ou c’est malsain. Pourtant, c’est tout le contraire ; c’est une activité extrêmement saine quand elle est bien pratiquée», plaide Stéphanie Harvey. 

Le livre Gameuse et fière de l’être est maintenant sur le marché.


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Written by Germain

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