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« comment relever le double défi de la transformation écologique et de la justice sociale »

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L’actualité récente – contestations contre les limitations de vitesse, mouvement des « gilets jaunes », avènement des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), et plus récemment hausse des prix du carburant – a été l’occasion de prendre conscience de la tension, parfois explosive, entre impératifs écologiques, sociaux et économiques.

Plus de 13 millions de nos concitoyens les plus vulnérables sont touchés de plein fouet par la transformation à l’œuvre de notre système des mobilités, outrageusement dominé par le modèle de la voiture individuelle propriétaire.

Dépendance à la voiture, distances importantes vers l’emploi et les services essentiels de la vie quotidienne, véhicules anciens et énergivores rythment ainsi les inquiétudes budgétaires de nombreux ménages, souvent contraints de renoncer à une partie de leur mobilité.

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Les personnes vulnérables en matière de mobilité sont pourtant souvent bien plus sobres que la moyenne : par contrainte objective ou perçue, elles recourent plus aux transports en commun, au vélo ou à la marche, autant de modes de déplacement aussi économiques qu’écologiques ; par conviction, elles présentent une sensibilité supérieure à la moyenne aux enjeux environnementaux.

Investissements matériels et immatériels

La « prime inflation » et la réduction à la pompe reconfirmée cet été constituent de coûteuses tentatives de maintenir à flot le navire automobile – nous estimons ces mesures à plus de 7 milliards d’euros à ce jour – en enfermant les citoyens dans les énergies fossiles. Elles participent plus globalement de la prépondérance des mécanismes financiers censés, avec plus ou moins de bonheur, accompagner la transition écologique des mobilités, à commencer par les aides à la reconversion. De l’avis même des acteurs du champ social, ces dispositifs sont loin d’être la seule manière de répondre aux besoins.

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D’autres investissements matériels et immatériels nous semblent nettement prioritaires. Le renforcement de l’offre de transports collectifs doit venir, en ville comme dans les territoires périurbains, satisfaire aux besoins réels des habitants, en élargissant les amplitudes horaires et en connectant efficacement les bassins de vie et les zones d’emploi et de services.

Sur les territoires peu denses, la massification de la voiture servicielle et partagée est une réponse largement sous-estimée aux enjeux de démotorisation, même partielle, des ménages. Son avènement passera nécessairement par l’intégration de la voiture dans le système public de mobilité, et donc par des partenariats public-privé assumés.

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Written by Stephanie

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