Stephanie
Pour qui voteront probablement les 130 000 étudiants et 14 000 travailleurs québécois qui étaient en grève pour le climat vendredi et les milliers qui ont pris part à la marche dans une douzaine de villes du Québec ?
S’ils ont analysé les engagements des différents partis et que la protection de l’environnement et de l’avenir de leurs enfants est vraiment leur priorité, à mon avis, leur premier choix sera Québec solidaire (QS), leur deuxième, le Parti Québécois (PQ), leur troisième, le Parti libéral du Québec (PLQ) et le quatrième, la Coalition Avenir Québec (CAQ).
Quant au Parti conservateur (PC), voter pour Éric Duhaime serait carrément voter contre l’environnement, tant il est favorable à l’expansion d’industries ultra-polluantes et du « tout à l’auto ».
Répondre à l’urgence
QS et le PQ ont non seulement les objectifs les plus ambitieux en environnement, mais surtout, ils ont modélisé leurs plans climat avec des experts indépendants. Ils proposent un cadre réglementaire et fiscal ainsi que des actions concrètes qui seront bénéfiques au bien-être et à la santé. Pas seulement à l’environnement.
Si QS a une longueur d’avance sur le PQ, c’est parce qu’il est plus réaliste face à l’urgence climatique. Pour réduire les émissions de GES, le principe de pollueur-payeur doit être appliqué sérieusement et dès maintenant.
Osons se dire les « vraies affaires » et regarder les chiffres. La bonne volonté ne suffit pas. Ce serait croire au pays des merveilles.
Au Québec, les émissions de GES ont baissé d’à peine 2,7 % depuis 1990. Malgré notre hydro-électricité, chacun de nous produit au moins deux fois plus de GES que la moyenne mondiale.
Il est impossible d’arriver à la carboneutralité en 2050 sans de grands changements de société. Ne pas s’y mettre urgemment relève de l’aveuglement volontaire.
Réduire notre dépendance à l’auto
Au Québec, le transport compte pour 43 % des émissions de GES. L’augmentation des ventes de VUS ultra-polluants est la principale cause de la hausse des dernières années.
Il est donc nécessaire de rendre ces véhicules moins attrayants en les taxant. Qui plus est, QS propose des moyens pour rendre les alternatives beaucoup plus accessibles. Les revenus provenant de cette taxe verte (et non orange !) serviraient à financer des choix plus écologiques dont on a impérativement besoin.
L’application de ce bonus-malus n’a rien de radical. Les écotaxes ont fait leurs preuves en Europe. C’est une vraie bonne idée !
L’écofiscalité est un moyen concret d’internaliser les coûts environnementaux et sociaux de la pollution. On devrait les utiliser beaucoup plus pour faciliter de meilleurs choix.
Passer de la parole aux actes
C’est en effet aux gouvernements de mettre en place des politiques publiques qui feront en sorte que les choix les plus écologiques seront aussi les plus économiques, les plus pratiques et les plus agréables pour chacun de nous.
Les sondages démontrent clairement que la population souhaite que le gouvernement du Québec en fasse plus pour l’environnement.
Miser principalement sur l’électrification comme le propose la CAQ est insuffisant. On attend beaucoup plus que ça du prochain gouvernement si on veut vraiment protéger nos enfants.
