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TotalEnergies va participer au financement d’un champ gazier au Qatar


Le Qatar a signé un important contrat avec le groupe industriel gazier et pétrolier français TotalEnergies afin d’augmenter sa production de gaz naturel liquéfié (GNL), a annoncé le ministre de l’énergie qatari et PDG de Qatar Energy (QE), Saad Sherida Al-Kaabi, samedi 24 septembre, au cours d’un point de presse conjoint avec Patrick Pouyanné, président-directeur général (PDG) de TotalEnergies.

Le groupe français a déjà signé, en juin, un accord de plus de 2 milliards de dollars avec Doha pour le développement du plus grand champ de gaz naturel au monde, le projet North Field East (NFE). Selon M. Kaabi, TotalEnergies va également participer au financement du projet de développement du champ de gaz naturel North Field South (NFS).

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TotalEnergies « aura un rôle stratégique renforcé » dans le développement gazier au Qatar, a affirmé M. Kaabi. « Avec une part de 9,375 %, QE annonce avoir sélectionné TotalEnergies comme partenaire pour le développement de North Field South », a rapporté l’agence de presse qatarie QNA. « D’autres partenaires seront révélés à un stade ultérieur », a-t-il ajouté, alors que la participation des sociétés étrangères dans ce projet devrait s’établir à environ 25 %.

1,55 milliard d’euros d’investissement

Patrick Pouyanné s’est félicité d’un accord qui arrive au « meilleur moment », compte tenu de l’explosion de la demande de GNL en Europe après la quasi-interruption des livraisons de gaz naturel russe dans le contexte de la guerre en Ukraine. Il a ajouté que TotalEnergies allait investir 1,5 milliard de dollars (1,55 milliard d’euros) dans ce projet et s’est dit satisfait de pouvoir continuer à investir au Qatar après la fermeture du marché russe, tout en assurant qu’il n’y a pas de « surexposition » du groupe français au petit émirat du Golfe.

M. Pouyanné a par ailleurs plaidé pour la conclusion d’accords d’entreprise à entreprise pour sécuriser les approvisionnements en gaz de l’Europe, sans passer par les canaux diplomatiques ou politiques. La sécurité des approvisionnements « a un prix », a ajouté le PDG de TotalEnergies.

Le North Fied East, où la production doit débuter en 2026, est une extension du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que le pays du Golfe partage avec l’Iran. North Field South est un autre projet d’extension du champ North Field, qui représente environ 10 % des réserves de gaz naturel connues dans le monde, selon QE. Il s’étend sous la mer jusqu’au territoire iranien, où les efforts de la République islamique pour exploiter la partie iranienne de ce gisement sont entravés par les sanctions internationales.

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Le Qatar est déjà l’un des principaux producteurs de GNL au monde, avec les Etats-Unis et l’Australie et vise à augmenter sa production de plus de 60 % d’ici à 2027. La Corée du Sud, le Japon et la Chine en sont les principaux clients, l’Europe s’étant longtemps opposée aux accords à long terme souhaités par l’émirat. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, les importateurs de GNL s’empressent de sécuriser des alternatives au gaz russe.

M. Kaabi, qui doit rencontrer le chancelier allemand, Olaf Scholz, dimanche, a refusé de donner plus de détails sur les négociations en cours avec les pays européens, mais a affirmé que certains de ces pourparlers étaient « dans un état plus avancé » que d’autres. Il a par ailleurs confirmé que Doha est en négociation avec le Royaume-Uni.

Le Monde avec AFP et Reuters

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