Voici comment des malfrats sont parvenus à voler 150.000 euros dans le local technique d’un distributeur de billets.
Terminées les voituresvoitures béliers ou finis les braquages pour cambrioler les banques. Il y a plus malin : les mini-drones. C’est, en tout cas, ce que vient d’expliquer Le Journal du Dimanche. Le procureur de Reims a également fait le point ce dimanche sur cette affaire qui date en réalité de mai dernier. Elle s’est déroulée dans le local technique d’un guichet automatique de la Caisse d’Épargne de Reims. En tout, 150.000 euros y ont été dérobés. Les voleurs étaient bien informés, car c’est dans ce local que l’argentargent était entreposé en attendant d’être transféré par les convoyeurs d’un distributeur à un autre.
Il n’y a eu aucune infraction et le vol a eu lieu en pleine journée. C’est la caméra de surveillance de ce guichet automatique qui a révélé le mode opératoire. Le sésame des voleurs pour s’introduire dans ce local, c’est un drone, un Mavic Mini de chez DJI. Il avait été introduit allumé à l’intérieur du bâtiment via un conduit d’aération cassé.
Un mode opératoire inédit
Piloté de l’extérieur, le drone est alors allé presser le bouton d’ouverture de la porteporte à l’intérieur du local technique. Les voleurs se sont ensuite introduits dans le local. C’est à ce moment-là que la technologie a laissé place aux bonnes vieilles recettes des cambrioleurs. L’un d’eux était un ancien technicien, chargé de la maintenance des distributeurs, et il connaissait le code permettant d’ouvrir le coffre-fort. Il faut dire que ce code n’était d’ailleurs pas souvent changé. La manœuvre n’a pas duré plus de dix minutes. Deux personnes liées à cette affaire auraient été interpelées durant le mois de juillet.
Si ce drone n’a servi qu’à ouvrir la porte de l’intérieur, les exemples du recours aux drones se multiplient dans les affaires criminelles. Ils sont notamment régulièrement utilisés pour livrer de la droguedrogue et d’autres objets en prison.