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Avec la fin de l’intérim pour les soignants débutants, l’indignation des médecins

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Yasmina Kattou
, modifié à

Selon un avant-projet de loi, les entreprises d’intérim ne pourront plus, dès le 1er janvier, mettre à disposition des établissements de santé des soignants débutants. Le budget de la Sécurité sociale pour 2023, présenté lundi en Conseil des ministres, inclut une mesure de “régulation de l’intérim”, qui vise les jeunes soignants “en sortie d’écoles”. Ces derniers devront désormais exercer en salarié ou en libéral “pendant une durée minimale”. Le gouvernement entend ainsi s’attaquer à une pratique en plein essor, dont le coût a bondi de 500 millions d’euros en 2013 à plus de 1,4 milliard en 2018, plombant d’autant les comptes des hôpitaux tout en “déstabilisant les équipes” de soins, indique le ministère de la Santé. 

Les contours de cette mesure sont encore flous mais ce que l’on sait pour l’instant c’est que les médecins, les sages-femmes et autres soignants devront avoir exercé en tant que salarié ou dans un cabinet libéral, avant de pouvoir proposer leurs services via des entreprises d’intérim. La durée de cette restriction doit encore être discutée mais les futurs médecins le vivent comme une injustice.

“Pour beaucoup de soignants. Aujourd’hui, il y a une précarité, un salaire qui pour dix ans d’études est miséreux et on nous répond à la sortie. Gare à vous si vous souhaitez avoir un tout petit peu d’aisance financière. Moi, j’ai beaucoup d’amis qui finissent leur internat et  leurs deux salaires ne leur permettent pas d’avoir un enfant. Ils ne pourraient tout simplement pas l’assumer financièrement. Je trouve ça dégoûtant’, explique Léo Sillion, interne et président de l’association des jeunes généralistes de France, au micro d’Europe 1.

Des gardes à 1500 euros

Mais certains profitent du système selon Frédéric Valletoux, ancien président de la fédération hospitalière de France. Les gardes peuvent être payées plus de 1500 euros, en fonction du poste dans les hôpitaux publics. La fin de l’intérim pour une partie des médecins serait une bonne nouvelle pour les dépenses des hôpitaux publics, et pour les patients. “On ne peut pas travailler qu’avec des médecins qui sont là pour quelques semaines ou quelques mois. Il faut que les médecins connaissent les équipes. Il faut que les médecins mêmes connaissent les patients. L’intérim doit être l’exception et l’intérim est un fléau pour l’hôpital, pour le suivi des patients”, détaille Frédéric Valletoux.

L’intérim en général est lui aussi dans le viseur du gouvernement. Des décrets pour plafonner la rémunération des médecins en intérims devrait être appliqué dans les prochains mois. 

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Written by Barbara

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