in

risques d’explosion et de destruction de l’environnement



Du gaz fossile s’échappe en ce moment même dans la mer Baltique. Depuis hier, trois fuites ont été repérées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2. Quelle que soit l’origine de ces fuites, les conséquences sur l’environnement pourraient être lourdes. Voici ce qu’il se passe.

La nouvelle est tombée hier soir. Rapidement officialisée par les autorités danoises. Sans que la cause puisse être identifiée. La pression dans l’un des gazoducs sous-marins qui reliait la Russie à l’Allemagne, Nord Stream 2, a brutalement chuté. De 105 à seulement 7 bars. Ce n’est pas rien. Du gaz a commencé à s’échapper dans la mer Baltique. Non loin de l’île de Bornholm. Parce que même si le gazoduc n’était pas en opération, il n’en était pas moins rempli de plusieurs dizaines de millions de mètres cubes de gaz fossile.

Ce matin, alors même que les fuites de gazoducs sont extrêmement rares, l’histoire semble vouloir se répéter. Cette fois, c’est la Suède qui a alerté. Deux nouvelles chutes de pression et deux nouvelles fuites de gaz ont été observées. Sur le gazoduc Nord Stream 1 — lui aussi hors d’usage depuis le mois d’août —, cette fois. Acte de sabotage sur fond de guerre en Ukraine ou malheureux concours de circonstances ? L’enquête le révèlera.

Ce qui est certain, c’est que ces fuites de gaz fossile ne prendront pas une forme aussi spectaculaire que les marées noires qui se produisent lorsque du pétrole se déverse dans l’océan. Leurs conséquences pourraient tout de même être lourdes. D’autant que, compte tenu des chutes de pression enregistrées, les observateurs craignent que ces fuites soient massives. Elles ont même pu être détectées sur les radars de navires passant à proximité. Les autorités ont non seulement dépêché sur place un vaisseau de guerre, mais aussi un bateau de recherche et un hélicoptère. Le tout pour évaluer au mieux l’étendue des dégâts.

Des risques d’explosion aux risques pour les écosystèmes

Premier impact potentiel qui doit être signalé : le risque d’explosion. Localisé sur la zone de laquelle s’échappe le panache de gaz. Car le méthane, le gaz fossile transporté par Nord Stream 1 et 2, est un gaz hautement inflammable. C’est à lui que l’on doit les fameux coups de grisou qui se produisent dans les mines. Ainsi une zone interdite de navigation de 5 miles nautiques — une petite dizaine de kilomètres — a été établie du côté de l’île de Bronholm. Il faut dire que le méthane a tendance à remonter en surface. Il forme déjà une sorte de bulle géante de plus d’un kilomètre de diamètre à la surface de la mer Baltique. Naviguer dans la région est désormais devenu dangereux. Les survols de la zone sont aussi interdits à moins de 1.000 mètres.

Et le risque d’explosion n’est pas le seul, avec un méthane qui remonte en surface. Car ce gaz, faut-il le rappeler, est aussi un puissant gaz à effet de serre. Même s’il demeure moins longtemps dans l’atmosphère que son compère, le dioxyde de carbone (CO2). Si le méthane échappé de Nord Stream 1 ou 2 devait exploser, il émettrait de grandes quantités de CO2. S’il n’explosait pas, il se disperserait dans l’atmosphère, accélérant encore un peu plus le processus de réchauffement climatique.

Enfin, ces fuites pourraient aussi avoir des conséquences pour les écosystèmes marins, préviennent les défenseurs de la nature. Selon eux, le gaz qui s’échappe actuellement dans la mer Baltique pourrait étouffer certains animaux. Ceux qui ne sont pas capables de fuir suffisamment vite, notamment. Les associations de protection de l’environnement s’inquiètent d’autant plus à ce sujet que la composition exacte du gaz transporté par Nord Stream 1 et 2 n’est pas connue.

What do you think?

Written by Milo

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Le PC portable HP Pavilion gaming 17-cd2091nf est à -293 € sur Cdiscount

Les jeunes de plus en plus myopes, la faute aux écrans?