Peut-on dormir sur un matelas plus écologique et plus saine pour notre santé ? Dans “Bienfait pour vous” sur Europe 1 Perrine Brami, livre ses conseils pour dormir plus green et en meilleure santé. Un sujet d’autant plus important que nous passons en moyenne 25 ans entre un matelas et une couette. Il est donc important de se questionner sur les matériaux utilisés pour cela. Exit la mousse synthétique, place à des matériaux plus respectueux de la planète qui permettent de surcroît d’être en meilleure santé.
De la mousse plus verte
Plus léger, moins cher, pratique à retourner, le matelas en mousse présente certains avantages indéniables. Cependant ce n’est pas la matière la plus respectueuse de la planète ni de la santé. Utilisée depuis les années 1930, est très souvent d’origine synthétique. Plus précisément, il s’agit de polyuréthane, un dérivé du pétrole, ce qui peut avoir un impact considérable. “Au-delà du côté synthétique, ce sont des matières qui vont dégager des particules volatiles”, confirme au micro Europe 1 de Perrine Brami, Alexandre Tepper, co-fondateur de Cosme, un fabricant de matelas.
“Les différentes couches de mousse vont être collées avec de la colle synthétique. Donc cela dégage aussi des vapeurs et des particules volatiles. La grande majorité des matelas qui existent en commerce vont être composés de ces matières-là.” Face à ce problème, et avec le souci écologique de plus en plus présent dans nos sociétés, certains fabricants se dirigent vers des produits plus respectueux de l’environnement. C’est le cas de l’entreprise Le matelas vert qui a mis au point une mousse à base de soja avec un coutil aux fibres imprégnées d’aloe vera, des composants plus naturels. Un premier pas vers un sommeil plus vert, mais il est possible d’aller plus loin.
Le latex, une matière 100% naturelle
En effet, si la mousse naturelle reste un bon dérivé, le latex, lui, est la meilleure solution pour obtenir un matelas respectueux de l’environnement et de la santé. “À la base, le latex est une matière liquide qui est récoltée sur un arbre, l’hévéa. Dans les matelas, celle-ci va être mise dans des moules qui vont être chauffés et refroidis plusieurs fois. C’est ce qu’on appelle la vulcanisation. Une fois cette étape effectuée, le latex va gonfler et se stabiliser dans un état solide qui est finalement la forme finale à intégrer dans les matelas”, explique Alexandre Tepper.
Une technique qui permet d’éviter l’ajout de produits chimiques, puisqu’il suffit simplement d’une action thermique afin de modéliser les matelas. Attention toutefois, l’appellation latex ne rime pas forcément avec respect de l’environnement : il existe des latex synthétiques qui sont dérivés du pétrole et donc moins écologiques.
Plus vert, plus cher
Autre avantage du latex par rapport à la mousse synthétique, il peut s’adapter aux différentes manières de dormir, et ainsi améliorer l’état de fatigue. “Pour les personnes qui vont dormir sur le côté, on va essayer des matières un peu plus souples et donc rester sur le latex naturel seul. Pour les personnes qui dorment uniquement sur le dos et par exemple avec un plus grand gabarit, on va essayer d’avoir un mélange de latex avec une couche de fibre de coco au milieu”, explique Alexandre Tepper. Enfin, “si vous voulez quelque chose de frais et de très moelleux, on va utiliser du chameau.”