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Facebook diffuse toujours des centaines de publicités hostiles à l’IVG

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Un site très controversé a versé des dizaines de milliers d’euros à Facebook. Son but: décourager les femmes de pratiquer une IVG.

Des centaines de milliers de jeunes utilisatrices de Facebook ont déjà vu apparaître ses publicités. Depuis plusieurs années, la plateforme IVG.net publie des centaines de témoignages anonymes pour décourager les jeunes femmes d’opter pour un avortement. Ce site Web, qui figure toujours en première page des résultats Google dédiés à la recherche du mot “IVG”, est pourtant loin d’être inconnu. Il investit de grosses sommes chez Facebook, pour y diffuser de la publicité.

Depuis plusieurs années, la plateforme IVG.net est pointée du doigt par des associations, à commencer par le Planning familial, qui l’accuse de diffuser de fausses informations quant aux conséquences de l’avortement. Comme le rapportait Libération en en 2017, elle était même visée par le gouvernement lors du vote de la loi du délit d’entrave à l’IVG. D’après une enquête de Brut publiée en décembre 2020, le site, par le biais d’un numéro vert, tient en réalité un discours visant à dissuader les femmes d’avorter.

15.000 euros versés à Facebook en 2022

Comme a pu le constater BFMTV, la plateforme créée par l’association SOS-Détresse a à ce jour investi des dizaines de milliers d’euros en publicité Facebook, par le biais de sa page “IVG : vous hésitez? Venez en parler!” (100.000 abonnés). Au total, ce sont 550 publications sponsorisées (actives ou non) qui sont référencées par le réseau social. Rien que sur l’année 2022, la page Facebook a reçu environ 15.000 euros, selon l’estimation de BFMTV.

Les centaines de publicités ont pour point commun d’afficher des témoignages, plus ou moins fournis en détails, hostiles à l’IVG. Il s’agit le plus souvent de déclarations de femmes ayant regretté d’avoir eu recours à un avortement, ou mettant en avant des éléments positifs ayant suivi leur choix de ne pas y avoir recours. Sur les 550 publicités diffusées depuis 2018, une vingtaine ont été supprimées par Facebook pour avoir enfreint ses “Règles publicitaires”. De multiples sanctions qui n’ont donné lieu à aucune entrave à l’achat de nouvelles publicités chez Facebook.

“Après mon accouchement, je regrette d’avoir pensé à avorter! Je reste persuadée que l’hôpital est responsable du décès de mon fils, il était en parfaite santé et le médecin n’a pas voulu accéder à ma demande de césarienne. Un conseil: ne faites pas confiance aux gens autours, c’est votre corps, votre vie, votre enfant” précise une publicité faisant un lien entre la volonté d’avorter d’une femme et la mort de son enfant lors de son accouchement.

Capture d'écran de la bibliothèque publicitaire de Facebook concernant une publicité de la page "IVG : vous hésitez ? Venez en parler !"
Capture d’écran de la bibliothèque publicitaire de Facebook concernant une publicité de la page “IVG : vous hésitez ? Venez en parler !” © BFMTV

Cette publication, diffusée en juin et juillet 2022, a rapporté entre 1500 et 2000 euros à Facebook. Elle a été affichée auprès de 500.000 à 600.000 utilisatrices, selon les données de la plateforme. Pour l’essentiel des femmes âgées de 25 à 34 ans.

Pour Facebook, la diffusion de telles publicités est assumée. Interrogée par BFMTV en 2021 sur le sujet, la plateforme de Meta assurait que les annonces restées en ligne étaient conformes à ses conditions d’utilisation. De son côté, la plateforme IVG.net assumait de ne diffuser que des témoignages mettant en garde contre l’IVG. “Les autres sites informatifs (et très axés sur le droit à l’IVG) sont très nombreux” expliquait un porte-parole de l’association à BFMTV. De son côté, Google interdit toute publicité liée au sujet de l’avortement en France.



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Written by Germain

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