Il faudra encore attendre. La NASA a déclaré vendredi 30 septembre qu’elle tenterait de nouveau de faire décoller sa méga-fusée vers la Lune en novembre, sans encore annoncer de date précise pour ce lancement très retardé de la mission Artémis-1.
L’agence spatiale américaine a annoncé se préparer pour le « décollage d’Artémis 1 sur la période de tir s’ouvrant le 12 novembre et se terminant le 27 novembre ». « Dans les jours qui viennent », des responsables « identifieront une date spécifique pour la prochaine tentative de décollage », a ajouté la NASA dans un article de blog.
Des responsables avaient jusqu’ici refusé de fermer totalement la porte à une tentative plus rapide, en octobre. Mais la fusée SLS, la plus puissante jamais construite par l’agence spatiale américaine, a dû être rentrée en début de semaine dans son bâtiment d’assemblage, au centre spatial Kennedy, afin d’être mise à l’abri de l’ouragan Ian, qui a dévasté certaines régions de la Floride. La fusée n’a subi « aucun dommage », a rassuré l’agence spatiale.
Mais « concentrer les efforts » sur la période de tir de novembre permettra aux employés de la Nasa de « s’occuper de leurs familles et de leurs maisons après la tempête », a-t-elle souligné.
Deux tentatives, deux échecs
Avant de ressortir la fusée sur son pas de tir, les équipes devront d’abord procéder à de nombreuses vérifications, et notamment changer ou recharger les batteries de certains éléments.
La NASA a déjà procédé à deux tentatives de décollage de cette fusée, fin août puis début septembre, mais elles ont toutes les deux dû être annulées au dernier moment à cause de problèmes techniques. En développement depuis plus d’une décennie, SLS n’a encore jamais volé.
Artemis est le nouveau programme phare de la NASA, qui doit permettre à terme aux humains de retourner sur la Lune, et y emmener la première femme et la première personne de couleur.
Cinquante ans après la dernière mission du programme Apollo, la mission Artémis-1, elle, n’emmènera pas d’astronaute à bord. Elle doit servir à vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l’avenir un équipage.