Les bouillonnements provoqués par les fuites de gaz ont cessé au-dessus du gazoduc endommagé Nord Stream 1, mais pas au-dessus de Nord Stream 2, ont annoncé les gardes-côtes suédois, lundi 3 octobre, après un survol des deux conduites victimes d’un sabotage présumé en mer Baltique.
L’opérateur des gazoducs sous-marins reliant la Russie à l’Allemagne, Nord Stream AG, avait annoncé samedi 1er octobre la fin des fuites sur Nord Stream 2, sur la base d’une pression insuffisante pour que le gaz puisse s’échapper du gazoduc.
Ce sont quatre vastes fuites libérant des dizaines de milliers de tonnes de méthane qui ont touché depuis le début de la semaine dernière les deux pipelines, au large de l’île danoise de Bornholm. Elles sont situées dans des eaux internationales, mais deux d’entre elles sont dans la zone économique exclusive (ZEE) suédoise, et les deux autres dans la ZEE danoise.
Selon les autorités danoises, les fuites, en net déclin, devaient s’arrêter autour de ce week-end. Côté suédois, la principale fuite affectait Nord Stream 1, tandis qu’une plus petite concernait Nord Stream 2. C’est celle-là qui est encore active lundi, ont précisé les gardes-côtes dans un communiqué.
Un diamètre de bouillonnements « d’environ 30 mètres »
Lors d’un survol effectué lundi matin vers 8 heures (heure de Paris), « la plus grande fuite n’était plus visible, mais la petite en revanche avait augmenté de nouveau », avec un diamètre de bouillonnements en mer « d’environ 30 mètres ».
Des explosions sous-marines équivalant « à des centaines de kilos de TNT » sont à l’origine des fuites découvertes sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 dans les eaux internationales au large de l’île danoise de Bornholm, et « toutes les informations disponibles indiquent que ces explosions sont la conséquence d’un acte délibéré », ont précisé la Suède et le Danemark dans un rapport officiel remis aux Nations unies.
Soupçonnée d’être à l’origine des fuites, la Russie avait contre-attaqué dès mercredi, pointant du doigt les Etats-Unis et obtenant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi 30 septembre.