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l’Assemblée vote un texte limitant l’engrillagement des grands domaines

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C’est un changement de taille qui s’annonce pour la Sologne et tous les grands domaines de chasse clôturés par de hautes haies métalliques. L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 6 octobre dans la soirée, une proposition de loi de Richard Ramos, le député MoDem du Loiret, « visant à limiter l’engrillagement des espaces naturels et à protéger la propriété privée ». Un vote qui a recueilli l’unanimité des 90 votants.

En Sologne, les clôtures, parfois rehaussées de fil barbelé pour mieux contenir les cervidés, se sont multipliées ces dernières années. Entre 3 000 et 5 000 kilomètres de clôtures balafrent ce territoire boisé et emprisonnent sa faune pour permettre à de grands propriétaires terriens d’organiser des chasses clôturées et parfois tarifées, au sein de domaines de 200 à 4 000 hectares.

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Cette généralisation des clôtures a ému des habitants de Sologne, qu’ils soient chasseurs ou simples amateurs de promenade dominicale. « Ces propriétaires ont transformé leurs parcelles en pièges à gibier et esquinté la végétation, à cause d’une surdensité animale savamment entretenue. Il était grand temps d’y mettre un frein », estime Raymond Louis, le président de l’association Les amis des chemins de Sologne, venu à Paris pour l’occasion.

« Un texte d’équilibre »

Le texte voté jeudi impose que les clôtures soient « posées 30 centimètres au-dessus de la surface du sol ». Leur hauteur devra être « limitée à 1,20 mètre et elles ne peuvent être ni vulnérantes ni constituer des pièges pour la faune ». La chasse en enclos n’est donc pas terminée mais il ne sera plus question de planter des clôtures en profondeur pour empêcher le moindre marcassin de creuser son échappatoire, ni d’interdire un chevreuil de bondir pour s’enfuir. « Un sanglier, puisqu’il pourra passer son museau par en dessous, n’aura aucun problème à passer tout son corps », note M. Louis.

« J’ai voulu m’en prendre un peu à ces enfants gâtés adeptes de ball-trap vivant », affirme le député Richard Ramos

Plusieurs députés avaient déposé des propositions de loi, plus ou moins ambitieuses, pour limiter ce fléau. C’est finalement celle de M. Ramos qui a été soumise au vote. « J’ai voulu m’en prendre un peu à ces enfants gâtés adeptes de ball-trap vivant… Désormais, les animaux sauvages pourront circuler librement d’une propriété privée à l’autre, passer au-dessous des grillages sans s’y prendre les pattes, s’y éventrer, c’est un soulagement », confie l’élu, fils d’ouvrier blésois, non-chasseur mais amateur de cueillette aux girolles.

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Written by Stephanie

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