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Covid, dengue, grippe, variole du singe: où en est-on France?


Alors que la variole du singe contamine de moins en moins de personnes toutes les semaines, les chiffres de la dengue et du Covid, eux, sont en hausse. Ceux de la grippe ne sont pas encore disponibles, mais les autorités sanitaires s’attendent à une épidémie précoce et active.

En cette entrée dans l’automne, plusieurs épidémies circulent toujours sur le territoire national. En France, les chiffres du Covid-19 sont en hausse depuis le mois de septembre, et le nombre de cas de personnes infectées par la dengue explose.

L’épidémie de variole du singe, quant à elle, est à ce stade jugulée à l’échelle nationale. Enfin, l’épidémie de grippe est attendue dans le courant du mois d’octobre, et inquiète les autorités sanitaires. Où en sont ces quatre épidémies sur le territoire national? BFMTV.com fait le point sur leur évolution.

· Dengue: plus gros foyer jamais enregistré en métropole

En France métropolitaine, on assiste à une nette hausse des cas de dengue contractés depuis le mois de juillet, début du pic de contamination pour cette maladie dont on recense le principal des contaminations entre mai et novembre. 61 cas ont ainsi été recensés depuis mai dans 5 foyers de contaminations distincts, selon les derniers chiffres de Santé Publique France datés du 4 octobre.

Les Alpes-Maritimes comptent le plus gros foyer de dengue jamais enregistré en France métropolitaine: 33 personnes ont été contaminés sur le territoire de trois communes limitrophes, ce qui représente plus de la moitié de tous les cas recensés en métropole.

Depuis mai, les autres cas de dengue répertoriés l’ont été dans le Var (7 cas), en Haute Garonne (6 cas), dans les Hautes-Pyrénées (4 cas), les Pyrénées-Orientales (1 cas) mais aussi en Tarn-et-Garonne (1 cas).

Les autorités sanitaires procèdent à un suivi renforcé de la dengue, ainsi que du chikungunya et des cas de Zika, du 1er mai au 30 novembre.

· Covid-19: augmentation des cas depuis septembre

La France métropolitaine connaît actuellement une huitième vague de Covid-19. Les chiffres de la maladie sont à la hausse sur tous les plans, selon Santé Publique France: nombre de cas, d’hospitalisations, de personnes en soins intensifs, mais aussi de décès. La situation est inverse en Outre-mer, où ces indicateurs baissent.

Selon les derniers chiffres publiés par l’institution, la circulation du SARS-CoV-2 progressait encore vendredi sur l’ensemble du territoire métropolitain avec 471 cas pour 100.000 habitants du 26 septembre au 2 octobre. Une augmentation du taux d’incidence de 31% par rapport à la semaine précédente, qui concernait toutes les classes d’âge, à l’exception des moins de 20 ans, et était de nouveau plus marquée chez les plus âgés, en particulier les 80 ans et plus.

Les nouvelles hospitalisations poursuivaient leur augmentation avec 4370 nouvelles hospitalisations comptabilisées (soit +25% en une semaine) et 379 nouvelles admissions en soins critiques (+21%), ainsi que le nombre de décès (217, soit +10%).

En parallèle, les nombre de doses de rappel de vaccins est en chute lente depuis début septembre, passant sous la barre des 2000 injections par jour le 4 octobre, selon le ministère de la Santé et les données de Covid Tracker.

· Variole du singe: un taux d’incidence en nette baisse

Au 4 octobre, 4043 cas confirmés d’infection par le virus de la variole du singe avaient été recensés en France, soit 44 cas supplémentaires depuis le bilan du 27 septembre, indique Santé Publique France.

Le nombre de cas est toutefois en baisse constante depuis fin juillet, dans le contexte du lancement de la campagne de vaccination. Le vaccin contre la maladie est recommandé depuis le 8 juillet par les autorité sanitaires. Près de 120.000 doses ont depuis été administrées, selon les chiffres du ministère de la Santé.

À ce stade, un peu plus de 2% des personnes infectées ont été hospitalisées. Aucun décès n’a jamais été recensé en France. L’Île-de-France concentre 61% des cas (2467 cas), suivie par l’Occitanie (312 cas), de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (273 cas) et de l’Auvergne-Rhône-Alpes (267 cas).

Cas confirmés biologiquement de variole du singe (n= 4 043 cas) par semaine de signalement, France, mai-octobre 2022 (données au 04/10/2022 – 12h00).
Cas confirmés biologiquement de variole du singe (n= 4 043 cas) par semaine de signalement, France, mai-octobre 2022 (données au 04/10/2022 – 12h00). © Santé Publique France

· Grippe: vers une potentielle grosse épidémie cet hiver

Le virus de la grippe, lui, n’est pas encore “sous surveillance” de la part de Santé Publique France, en raison d’une activité faible ou inexistante: aucune donnée n’est encore disponible à ce stade. Au début du mois d’octobre, le ministre de la Santé François Braun a toutefois appelé à la vigilance et à la vaccination.

“Il ne faudrait pas une autre pandémie (…) Ce qui est important n’est pas d’être inquiet mais d’être vigilant. On sait que notre système de santé est sous tension et il ne faudrait pas une autre pandémie”, a ainsi partagé le ministre dans une interview à la presse régionale.

Certains experts évoquent une épidémie de grippe saisonnière précoce cette année et dont l’impact pourrait être bien plus grand qu’en 2020 et 2021.

“Cette année, on aura du mal à maintenir un même niveau de protection: masques, distanciation, lavage des mains intensifs… Face à ce relâchement, il y a un risque sérieux d’épidémie de grippe”, analysait ainsi l’immunologue Alain Ficher.

Pourrait s’ajouter à cela une faiblesse immunitaire pour les personnes qui n’ont pas contracté la grippe depuis deux ans, comme l’expliquait récemment l’immunologue Jennifer Nayak.

Pour la grippe, la campagne de vaccination ne commencera toutefois que le 18 octobre en France métropolitaine, Guadeloupe, Martinique et Guyane. Le vaccin est recommmandé pour les plus de 65 ans, les femmes enceintes, les personnes porteuses de pathologie pouvant les amener à des complications et les professionnels de santé exposés.

Santé Publique France précise qu’en “France métropolitaine, l’épidémie survient chaque année, généralement entre les mois de novembre et avril, avec un démarrage le plus souvent fin décembre – début janvier. Elle dure en moyenne 10 à 11 semaines”.

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