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sur les réseaux sociaux, près d’un enfant sur deux ment sur son âge pour accéder aux services



Sur Facebook, Instagram, Twitter ou TikTok, les comptes britanniques sont plus jeunes qu’il n’y paraît. La moitié des 8-15 ans disent avoir au moins 16 ans et 32 % des 8-17 ans affirment être majeurs.

Un enfant britannique sur trois se fait passer pour un adulte sur les réseaux sociaux: lors de la déclaration de leur âge, ils sont nombreux à indiquer un âge supérieur à leur âge réel. C’est ce que montre une nouvelle étude d’Ofcom, l’autorité régulatrice des télécommunications au Royaume-Uni.

L’organisme britannique s’est penché sur les réseaux sociaux Facebook, YouTube, Instagram, Snapchat, TikTok et Twitter pour mener son étude sur un échantillon de 1039 comptes d’utilisateurs âgés de 8 à 17 ans, a repéré The Guardian.

Un âge minimum de 13 à 16 ans requis

Selon Ofcom, presque la moitié des enfants de 8 à 15 ans (47%) a précisé avoir plus de 16 ans.

De la même façon, une personne sur trois de 8 à 17 ans déclare avoir plus de 18 ans. Cette pratique permet à des utilisateurs n’ayant pas encore l’âge légal pour accéder à certaines plateformes de tout de même y créer un compte.

Facebook, Instagram, Twitter et Snapchat affichent un âge minimum de 13 ans pour détenir un compte. Une limite portée à 16 ans sur TikTok. Pour sa part, YouTube impose d’avoir 13 ans pour disposer de son propre compte, mais la filiale de Google a mis en place une section entièrement tournée vers les enfants: YouTube Kids. Elle permet aux plus jeunes, sous le contrôle de leurs parents, d’accéder à des vidéos adaptées à leur âge.

Même avec ces âges minimum, les profils en ligne détenus par des utilisateurs de 8 à 12 ans est donc important. Ainsi, 39% des 8-12 ans possèdent un compte dont l’âge enregistré est d’au moins 16 ans. Pour les comptes auto-déclarés comme adulte (18 ans), 23% des détenteurs sont en réalité des enfants de 8 à 12 ans.

Des problématiques sur l’exposition à certains contenus

Pour ce qui est de l’utilisation, 87% du panel consomme des contenus sur YouTube. Ils sont ensuite 62% à naviguer sur TikTok, 47% sur Instagram, 46% sur Snapchat, 40% sur Facebook et enfin 20% sur Twitter.

L’étude montre que les enfants de 8 à 12 ans du panel – qui ne peuvent donc pas gérer leur propre compte sur les réseaux sociaux – disposent bel et bien d’un compte personnel. Ils sont 26% sur YouTube, 35% sur Instagram, 43% sur Facebook, 45% sur Snapchat et 51% sur TikTok. Ce qui pose des problématiques sur les contenus auxquels ils peuvent être exposés.

“Quand un enfant auto-déclare un âge faux pour avoir accès à un réseau social ou un jeu en ligne, lorsqu’il vieillit, son âge déclaré augmente aussi, explique Ofcom au Guardian. Cela signifie qu’ils risquent davantage d’être confrontés à des contenus en ligne inappropriés pour leur âge ou préjudiciables.”

Des plaintes déposées par des familles de victimes

Un enfant de 8 ans créant un compte sur les réseaux sociaux en déclarant avoir l’âge minimum requis de 13 ans sera ainsi considéré comme adulte dès qu’il aura réellement 13 ans. Et même dès ses 10 ans sur TikTok qui n’autorise pas à créer un compte avant 16 ans.

L’exposition de jeunes personnes à des contenus inadaptés a d’ores et déjà été au cœur d’affaires d’addiction aux fins dramatiques. La question de la nocivité des réseaux sociaux est clairement évoquée à travers des plaintes déposées par des familles de victimes.

Au Royaume-Uni, la justice a reconnu qu’Instagram et Pinterest avait contribué au suicide de la petite Molly Russel en 2017 alors qu’elle n’avait que 14 ans. Depuis, sa famille a constitué la fondation Molly Rose pour alerter sur les risques encourus.

“L’étude d’Ofcom montre qu’en autorisant les enfants dès l’âge de huit ans à accéder à leurs plateformes, les fournisseurs de réseaux sociaux manquent à leur devoir fondamental de vigilance, estime un porte-parole de la fondation auprès du Guardian.

“Ils se sont révélés incapables de contrôler la capacité de leurs plateformes à mettre en relation nos enfants avec des contenus affligeants et nocifs, ce qui entraîne des conséquences tragiques” souligne-t-il.

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Written by Germain

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