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les enjeux de l’accord historique entre Israël et le Liban

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Un navire de la marine patrouille en Méditerranée, au large de Rosh Hanikra, en Israël, à la frontière du Liban, le 7 octobre 2022.

Israël et le Liban ont fini par conclure un projet d’accord capital, visant à délimiter leurs zones de contrôle respectives dans les eaux riches en ressources gazières de la Méditerranée orientale. Ce texte, élaboré avec l’aide d’un médiateur américain, Amos Hochstein, pour deux pays qui demeurent en état de guerre, a été accueilli avec optimisme, mardi 11 octobre. Le premier ministre israélien, Yaïr Lapid, a salué un accord « historique, qui va renforcer la sécurité d’Israël, injecter des milliards dans l’économie, et assurer la stabilité de notre frontière nord ». Plus mesuré, le président libanais, Michel Aoun, a salué un texte qui « répond aux exigences du Liban et préserve son droit à ses richesses naturelles », disant espérer que l’accord serait « annoncé au plus tôt ».

Selon les termes de l’accord, le gisement offshore de Karish échoie pleinement à Israël tandis que les réserves de Cana, situées plus au nord-est, reviennent pour l’essentiel au Liban. Bien que limité au tracé maritime, ce texte serait l’amorce d’un tournant dans les relations entre les deux pays. « C’est la première fois qu’on signe un accord sur une frontière qui a des retombées économiques pour les deux pays, et apporte à la fois sécurité et stabilité économique, commente Elias Bou Saab, le vice-président du Parlement et principal négociateur libanais. Dès qu’il sera acté, nous aurons une frontière bien plus pacifiée. Ce pourrait être un “game changer” pour la région et pour la délimitation future de la frontière terrestre », qui fait toujours l’objet d’un contentieux.

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Après plus d’une décennie de négociations infructueuses, émaillées de tensions, des intérêts communs ont prévalu. Face à la guerre en Ukraine, le prix du gaz explose et l’Europe cherche de nouveaux approvisionnements. Pour le gouvernement de M. Lapid, Israël a un intérêt sécuritaire à ce que le Liban, en faillite, bénéficie à terme de ces revenus, et dépende moins de ses importations de pétrole iranien. Il souhaite aussi exploiter immédiatement ses propres ressources. L’opérateur du site de Karish, situé dans la zone qui reviendrait à Israël, a fait savoir qu’il pourrait lancer l’exploitation dès les prochaines semaines.

« Avancée historique »

Les considérations politiques sont aussi au cœur des calculs de part et d’autre de la frontière. M. Lapid est un premier ministre de transition, au pouvoir depuis l’été. Avec cet accord, il fait valoir un succès, bien réel, à trois semaines des élections législatives israéliennes, prévues le 1er novembre. Son prédécesseur, Benyamin Nétanyahou, l’accuse déjà de se rendre coupable d’« une capitulation historique » face à la pression du Hezbollah. Il estime que le mouvement chiite libanais se trouverait encouragé, à l’avenir, à se montrer plus agressif sur d’autres fronts et laisse entendre qu’il enterrera l’accord, s’il revient au pouvoir en novembre.

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