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à Port-Jérôme-sur-Seine, les syndicats fustigent une « violation du droit de grève pour alimenter quelques voitures de police »

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Des militants de la CGT devant la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), le 12 octobre 2022.

Réalité ou bluff ? La menace gouvernementale de réquisition « des personnels indispensables au fonctionnement des dépôts » a plané toute la journée du mercredi 12 octobre sur les grévistes de la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime), près du Havre, qui emploie 1 500 personnes. Vingt-trois jours qu’aucune goutte de carburant n’est sortie de cet imposant décor fait de citernes et de tuyaux entremêlés.

Alors que la poursuite de la grève, menée pour une augmentation de salaire, avait tout de même été votée à main levée, en début d’après-midi, par la cinquantaine de travailleurs rassemblés devant le piquet de grève, les heures ont défilé avant que soit confirmée la menace brandie mardi par la première ministre, Elisabeth Borne.

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En dépit de la présence de la députée Nupes Mathilde Panot, suivie, plus tard, de celle du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, beaucoup ne se berçaient plus d’illusions, s’interrogeant seulement sur la faisabilité d’une telle réquisition. D’autres voulaient encore croire à une marche arrière du gouvernement, avant que le couperet ne tombe, peu avant 18 heures. « Quatre personnes sont réquisitionnées au total, deux pour mercredi et deux pour jeudi. L’arrêté préfectoral a été signé par le préfet de la région Normandie et envoyé au directeur du site ExxonMobil de Port-Jérôme, qui les a notifiées », a indiqué le ministère de la transition énergétique.

« Violation du droit de grève »

De mémoire de travailleurs, il s’agit de la première procédure de ce type en Normandie. « En trente et un ans de boîte, je n’ai jamais vu une telle atteinte au droit de grève. Cela s’était déjà pratiqué en 2010 à la raffinerie de Grandpuits [Seine-et-Marne], mais ici, jamais », déplore Reynald Prevost, coordinateur syndical Force ouvrière (FO).

L’autre raffinerie normande, de TotalEnergies, située non loin de là, à Gonfreville-l’Orcher, et également en grève, échappe quant à elle au courroux gouvernemental. Pour l’instant. « Pour nous, à ExxonMobil, ils partent du principe qu’un accord salarial a été signé lundi par la CFE-CGC et la CFDT, majoritaires à l’échelle du groupe, mais pas de ses raffineries », précise Christophe Aubert, délégué syndical central CGT.

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D’après la CGT et FO, à l’origine du mouvement à Port-Jérôme-sur-Seine, l’heure n’est pas à la relance de la production – une procédure longue –, mais simplement à l’ouverture des vannes. « Cela prendrait douze jours minimum pour redémarrer et produire de l’essence à partir du brut, mais on a des stocks », avance Germinal Lancelin, secrétaire général CGT ExxonMobil, qui fustige une « violation du droit de grève pour alimenter quelques voitures de police ».

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Written by Stephanie

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