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Les investissements pour le climat ont connu un sursaut en France en 2021, mais restent « fragiles »

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Un agriculteur récolte du soja avec une moissonneuse-batteuse sous des panneaux solaires dans un site agrivoltaïque à Amance, le 12 octobre 2022.

Le financement de la transition écologique n’a jamais semblé aussi urgent que sous la pression des crises climatique et énergétique, toutes deux liées à notre addiction aux énergies fossiles. Après une décennie de « sous-investissements chroniques » en France, on observe à la fois une note d’espoir et des motifs d’inquiétude, indique l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) dans son panorama annuel, publié vendredi 14 octobre, en plein débat budgétaire. Le cercle de réflexion montre que les investissements publics et privés consacrés au climat ont fortement augmenté en 2021, pour atteindre 84 milliards d’euros, en hausse de 18 % par rapport à 2020. Mais ce sursaut reste « fragile », préviennent les experts, et il faudra encore beaucoup accroître ces dépenses pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et réduire durablement la dépendance au charbon, au pétrole et au gaz.

Ces investissements réalisés par les ménages, les entreprises et les pouvoirs publics progressent dans les trois secteurs étudiés par I4CE : les transports, les bâtiments et la production d’énergie, qui concentrent 60 % des émissions de gaz à effet de serre françaises. Les plus fortes hausses se retrouvent du côté de l’achat de véhicules électriques et hybrides (+ 68 % en un an), du développement des énergies renouvelables (+ 34 %) ou encore de la rénovation énergétique des bâtiments (+ 20 %).

Cette progression « exceptionnelle » s’inscrit « dans un contexte de reprise économique mais aussi de soutien public dynamique », indique Hadrien Hainaut, l’un des auteurs de l’étude. La hausse des investissements est ainsi liée au décalage de projets retardés en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19 mais aussi aux conséquences du plan de relance de 100 milliards d’euros lancé par l’exécutif en 2020, dont un tiers est consacré à la transition écologique. L’Etat a par exemple versé 5,1 milliards de subventions (en particulier MaPrimeRénov’) aux ménages pour les aider à rénover leur logement et les collectivités territoriales ont augmenté les subventions versées à SNCF Réseau. La réglementation a aussi joué : les nouvelles normes européennes d’émissions de CO2 ont par exemple poussé les constructeurs à mettre sur le marché des véhicules électriques et hybrides.

Au total, les investissements climat ont progressé de 71 % entre 2011 et 2021. « L’an dernier, on s’est rapprochés de ce qu’il faudrait faire en termes de volume, se félicite Damien Demailly, le directeur général adjoint de l’I4CE. Mais il reste des questions sur la qualité. » La hausse des financements n’a, par exemple, pas forcément débouché sur des rénovations énergétiques performantes avec de réels gains d’efficacité énergétique, rappelle-t-il.

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