Stephanie
Les agriculteurs de onze départements vont bénéficier d’une indemnisation rapide au titre des calamités agricoles pour les dégâts causés par la sécheresse estivale, en particulier dans le secteur de l’élevage, a annoncé, mardi 18 octobre, le comité national de gestion des risques en agriculture (CNGRA).
Même si la campagne de reconnaissance ne s’achève qu’à la « fin d’octobre », le comité a identifié des zones où les pertes constatées rendent d’ores et déjà ces territoires éligibles aux calamités agricoles, a fait savoir le ministère de l’agriculture dans un communiqué.
Ces zones du Massif central et alentour recouvrent onze départements : l’Ardèche, l’Aveyron, le Cantal, la Drôme, la Loire, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère, le Puy-de-Dôme, le Rhône et le Tarn.
Ils pourront « faire l’objet d’une reconnaissance initiale sur la base d’un taux de perte provisoire ». Des versements d’acompte seront effectués au « début de novembre pour ces zones priorisées, au fur et à mesure de l’instruction des dossiers », a précisé le ministère. « Cette accélération importante du calendrier pour les zones fourragères les plus touchées par la sécheresse permettra un premier apport de trésorerie crucial au bénéfice des éleveurs les plus affectés. »
Le ministère espère ainsi « éviter une décapitalisation non contrôlée », c’est-à-dire éviter que des éleveurs ne vendent en masse leur cheptel qu’ils n’arrivent plus à nourrir, par manque d’herbe récoltée durant l’été ou faute de capitaux pour leur acheter des aliments.
Vingt-sept départements en calamités agricoles après le gel d’avril
Le comité s’est réuni, mardi, pour statuer sur les demandes de reconnaissance en calamités agricoles des aléas climatiques survenus en début d’année. « En tenant compte des premières reconnaissances effectuées le 6 juillet dernier, le CNGRA a aussi confirmé qu’il reconnaissait en calamités agricoles les dommages liés au gel d’avril 2022 sur un total de vingt-sept départements. »
Les agriculteurs de ces départements toucheront des indemnisations prévisionnelles qui s’élèveront au total à 76,3 millions d’euros, a précisé le ministère, « essentiellement en arboriculture ». La vallée de la Garonne, la Dordogne, certaines régions de l’Est, le nord de la région Aquitaine avaient été particulièrement touchés.
« Concernant les orages de grêle de mai et juin, onze départements ont été reconnus en calamités agricoles, pour des pertes de fonds (moyens de production), pour un montant de 1,8 million d’euros d’indemnisations prévisionnelles », a ajouté le ministère.
Une nouvelle réunion du CNGRA est prévue en décembre, afin de « déterminer les taux définitifs pour les départements les plus touchés » par la sécheresse.
