Lundi 17 octobre, Mathieu Poli, agent de RTE, en poste à Saumur (Maine-et-Loire) a mis fin à ses jours. Contrairement aux informations diffusées sur les réseaux sociaux, au lendemain du drame, l’homme ne faisait pas partie des quatre agents ayant été mis en garde à vue le 4 octobre par la DGSI pour dégradations du réseau. Selon RTE, ce salarié avait toutefois participé à la mobilisation sociale pour des hausses de salaire qui s’était tenue à Angers, au printemps dernier.
« Dans le cadre d’une enquête liée aux coupures d’Angers, on nous a informés qu’il avait été entendu par le commissariat, comme une dizaine d’autres salariés », explique-t-on chez RTE, qui avait porté plainte contre X, comme le groupe le fait à chaque dégradation de ce type. « En interne aucune procédure disciplinaire n’a cependant été décidée contre ce salarié », ajoute l’entreprise, précisant que l’agent n’a jamais été mis en garde à vue.
Sidération
Dans un communiqué publié ce mardi 18 octobre, la CGT indique que Mathieu Poli « avait été le premier à être convoqué au commissariat d’Angers le mercredi 7 septembre à la suite d’une action de grève le 2 juin » . Il ajoute : « Comme les autres collègues convoqués, Mathieu avait très mal vécu cette période d’humiliation puis de répression en tout genre. »
Consécutivement à son audition, le 7 septembre, l’agent qui s’est suicidé avait été arrêté pendant un mois. Il n’avait repris le travail que la semaine passée. « C’est toujours compliqué de se prononcer sur les raisons d’un suicide, mais aujourd’hui tous les salariés de RTE sont sidérés. Après les convocations à la DGSI la semaine dernière, où cela va s’arrêter ? », souligne Francis Casanova, délégué central CGT. Il n’y a, à ce jour, pas de suite judiciaire.