Les groupes opposés à l’abattage des cerfs de Longueuil ont pu plaider pour une ultime fois aujourd’hui devant la Cour d’appel. Une défaite signifierait le début de la chasse contrôlée pour les abattre dès cet automne.
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Une décision devrait être rendue dès vendredi, ou dans les jours suivants, par le juge Stephen Hamilton, du plus haut tribunal de la province.
Or, pour la SPCA de Montréal et Sauvetage Animal Rescue, il est impératif que leur demande pour aller en appel d’une décision permettant l’abattage des cerfs du parc régional Michel-Chartrand soit acceptée.
«Une fois que les cerfs sont morts, ils sont morts. On ne pourra pas revenir et refaire un débat théorique, a soutenu Me Marie-Claude St-Amant, pour la SPCA de Montréal. C’est un préjudice irréparable.»
L’avocate Anne-France Goldwater a abondé dans le même sens, elle qui réclame un débat sur le fond sur la question.
«Aller tuer les cerfs ça serait immoral. Il existe plusieurs alternatives», a-t-elle affirmé aux journalistes.
Gestion de la faune urbaine
Selon la SPCA de Montréal, la gestion de la faune urbaine est un dossier qui vient interpeller la population et qui prendra de l’importance au fil des années.
«C’est une problématique qui est beaucoup plus large, qu’on voit partout au Québec. Comment on gère de manière responsable et respectueuse du bien-être animal les problèmes de faune», a soutenu en marge de l’audience Me Sophie Gaillard, la directrice générale par intérim de l’organisme.
Des actions à prendre
La Ville de Longueuil a de son côté plaidé que l’intérêt public commande que des actions concrètes doivent être prises en lien avec le cheptel de cerfs du parc Michel-Chartrand.
«Ça cause un préjudice à l’équilibre de la biodiversité du parc, de la regénérescence de la végétation, à l’augmentation des risques d’accidents de voiture et à la prolifération de la maladie de Lyme, dont sont porteurs les cerfs», a souligné Me Jean‐Pierre Baldassare, qui représente la Ville.
Alors que la population de cervidés s’élève à 108 individus présentement, on craint que plusieurs femelles donnent naissance à des nouveaux-nés, faisant encore augmenter le nombre de cerfs et empirant la problématique.
Le 4 octobre dernier, après la décision permettant l’abattage des animaux, la Ville avait annoncé qu’elle allait fermer son parc au public durant l’opération visant la réduction du cheptel.