La ministre chargée des professions de santé dit apporter son “soutien” aux soignants, alors que le manque de moyens et de personnels pèse sur les urgences.
La ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé reconnaît ce samedi sur Franceinfo qu’il existe un “problème” de saturation au sein des services pédiatriques, au lendemain de la publication d’une lettre signée par près de 4000 soignants en pédiatrie dénonçant une “inaction politique irresponsable”.
“Nous savons que toutes les équipes sont mobilisés pour faire face à l’épidémie de bronchiolite et à l’arrivée de la grippe chez les jeunes. Nous le savons et nous le disons: les services des urgences adultes ou pédiatriques étaient en difficultés, l’arrivée de ces épidémies n’ont pas aidé”, commente la ministre.
Face au problème que représente l’engorgement actuel dans ces services, notamment lié à l’arrivée de l’épidémie de bronchiolite, la ministre déclare que le gouvernement compte pour l’heure sur la “solidarité” de la médecine de ville et des hôpitaux moins chargés. “Nous travaillons à l’ouverture plus prolongée le soir des maisons médicales de garde”, ajoute-t-elle sur Franceinfo.
“Ouvrir des lits, oui, mais il faut des personnels”
Alors que les signataires de la lettre s’adressent directement au président de la République, Agnès Firmin-Le Bodo assure que le dialogue n’est pas rompu entre le corps médical et le ministère de la Santé. “Nous sommes régulièrement en relation avec les ARS ou les directeurs d’hôpitaux, mais aussi avec les pédiatres eux-mêmes”, déclare-t-elle ce samedi matin.
Soins déprogrammés par manque des lits disponibles, tri des patients… Les revendications des soignants sont claires: il faut plus de moyens pour les structures médicales, et ce le plus rapidement possible.
“Nous faisons face à une tension dans toutes les professions de santé. Ouvrir des lits, oui, mais pour ça il faut qu’il y ait des personnels derrière les lits. Ce n’est pas parce qu’on augmente les salaires que l’on forme les professionnels de santé”, rétorque la ministre.
“Il faut des personnels, et pour l’instant nous n’avons pas des personnels. (…) Former des médecins, ça ne se fait pas comme ça. C’est tout un système qu’il nous faut repenser”, poursuit-elle.