Le service pédiatrie de l’hôpital La Timone à Marseille donne l’alerte face au manque de moyens des soignants alors que l’épidémie de bronchiolite fait son grand retour. Le syndicat Sud Santé réclame des embauches massives car 15 % des lits sont fermés, faute de personnel.
Toux, fièvre, difficulté de respiration….si votre enfant se réveille avec ces symptômes, il est peut-être atteint d’une bronchiolite, une maladie parfois dangereuse qui touche tout le territoire. Néanmoins, à Marseille, la bronchiolite prend une toute autre mesure. Les urgences pédiatriques de la Timone sont en grève depuis 6 heures ce lundi matin. Cette grève est le dernier recours pour alerter sur l’état du service, débordé par une épidémie précoce, les passages pour bronchiolite ont donc doublé en un mois. Le syndicat Sud Santé réclame des embauches massives car 15 % des lits sont fermés, faute de personnel.
40 % de surcharge de travail
Dans les couloirs de la Timone, les salles d’attente sont saturées avec l’épidémie de bronchiolite. La surcharge de travail s’élève à 40 % dans des services déjà sous tension. “La ligne rouge est franchie. Aujourd’hui, on a plus de patients et on a moins de personnels. Le personnel est démoralisé parce qu’il faut savoir que les collègues n’arrivent même plus à poser leurs congés et ils veulent carrément changer de métier. Des chimiothérapies pour enfants sont reportées”, dénonce Cadière Ben Ayad, délégué Sud Santé, au micro d’Europe 1.
Manque de matériels
Ce syndicaliste s’inquiète d’un recours de plus en plus fréquent aux intérimaires. Il déplore également un manque de moyens matériels : “Aujourd’hui, le personnel arrive et découvre qu’ils n’ont pas le matériel pour exercer leur mission. Je parle des cathéters, des blouses, des surblouses plutôt que de courir derrière les patients, ils courent après le matériel”. Sud Santé attend beaucoup plus pour les urgences pédiatriques que l’enveloppe de 150 millions d’euros promise par Emmanuel Macron pour l’ensemble du territoire.