Germain
Loin du code du travail français, la procédure de licenciement américaine s’annonce expéditive, notamment chez Twitter.
Entretien préalable? Faute grave? Faute lourde? Oubliez tout cela… Aux Etats-Unis, les licenciements massifs lancés par Twitter ce vendredi n’ont rien à voir avec les règles françaises en matière de droit social. Ainsi, environ 3700 salariés du réseau social vont perdre leur emploi de manière expéditive, comme l’explique le mail interne envoyé à l’ensemble du groupe jeudi.
Dans un souci “d’informer les personnes concernées aussi vite que possible” de leur départ, Twitter va donc envoyer un mail à tous les salariés, ce vendredi à partir de 9h (17h en France) avec en objet : “Votre rôle chez Twitter”. “Vérifiez votre boîte mail, y compris vos courriers indésirables” insiste l’entreprise qui détaille la sentence:
“Si votre emploi n’est pas concerné, vous recevrez un message sur votre mail Twitter. Si votre emploi est concerné, vous recevrez un message avec les prochaines étapes sur votre mail personnel”.
Dans ce contexte, Twitter a décidé de fermer temporairement ses bureaux et désactiver tous les badges. “Si vous êtes au bureau ou sur le chemin du bureau, rentrez chez vous”.
Pour certains salariés, le licenciement semble déjà acquis: leur accès à la messagerie Slack était déjà coupé jeudi. “Enceinte de 8 mois et j’ai un bébé de 9 mois. Je viens d’être coupée de l’accès à mon ordinateur portable” raconte par exemple sur Twitter une salariée.
“Même les travailleurs que Musk avait regroupés en petites équipes pour accélérer le développement de nouveaux produits au cours des six derniers jours ont été licenciés, après la révocation de leur accès aux systèmes internes” explique le Washington Post. A la recherche de rentabilité, Elon Musk devra néanmoins faire face à une action collective contre cette vague de licenciements.
