Les seniors, eux aussi, jouent aux jeux vidéo. Certains se sont affrontés dans une compétition de bowling virtuel lors de la Paris Games Week.
Dernier jour pour la Paris Games Week. Dans les allées du salon parisien du jeu vidéo, la moyenne d’âge est peu élevée. Mais des seniors, eux aussi, se passionnent pour les manettes: ils s’appellent eux-mêmes les “silver gamers”, les joueurs aux cheveux blancs. Certains se sont mêmes affrontés dans une compétition de bowling virtuel.
Devant un public électrisé, Marcel et Monique ont enchaîné les strikes. À 95 et 70 ans, ils sont devenus champions de France de “Wii Bowling” dans la catégorie senior. “De voir tous ces jeunes, qui ont peut-être l’âge de mes arrière-petits-enfants […] m’acclamer, ça me faisait plaisir”, sourit Marcel, nouveau champion de ce jeu de bowling virtuel sur la console Nintendo Wii.
“Tout le monde joue”
Ces deux nouveaux champions ne sont pas des exceptions, car la pratique est bien ancrée chez les seniors: 44% des plus de 60 ans y joueraient, selon le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), soit 7 millions d’adeptes. Le jeu vidéo est sorti de la chambre des ados. “Sept Français sur dix jouent au moins occasionnellement”, assure Julie Chalmette, présidente du Sell.
“Désormais, tout le monde joue, les jeunes, les moins jeunes, les hommes et les femmes également”, affirme Julie Chalmette.
38 millions de joueurs
Chez les ados, c’est le carton plein: 95% des 10-17 ans jouent aux jeux vidéo. La vigilance est néanmoins de mise pour les plus jeunes: sur son stand, le collectif PédaGoJeux sensibilise au cyberharcèlement ou à l’âge approprié à chaque jeu. “On dit aux parents: emparez-vous de ce moment et commencez à créer cette habitude de partager, de discuter, d’avoir du temps ensemble autour du jeu”, ce qui permet de “repérer très rapidement” un problème, souligne Olivier Gérard, responsable du collectif.
On compte aujourd’hui plus de 38 millions de joueurs en France. C’est la première industrie culturelle avec un chiffre d’affaires de près de 6 milliards d’euros, loin devant le cinéma et la musique réunis.