Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée qui améliore votre quotidien. Ce matin, direction la Mayenne, un territoire rural cruellement en manque de médecins. Pour répondre à ce problème, un groupe mutualiste a ouvert trois antennes de proximité où travaillent des médecins retraités. Une bénédiction pour les patients.
Faire travailler des docteurs retraités, une solution pour combler les déserts médicaux. C’est l’idée du groupe mutualiste Vyv3 qui, en Pays de la Loire, a ouvert trois antennes de service médical de proximité comme à Laval, en Mayenne. Pour les habitants qui n’avaient plus de médecin traitant depuis parfois des années, c’est une bénédiction.
“On a tous besoin d’un médecin”
“Je suis venu m’inscrire parce que mon médecin traitant, malheureusement, est parti à la retraite”, confie Aurélie. “Il n’y a plus aucun médecin traitant qui accepte de prendre de nouveaux clients”, se désole-t-elle. Pour cette Mayennaise, venir au Centre médical de proximité de Laval était un peu l’opération de la dernière chance. “Même si je ne consulte pas souvent, on a tous besoin d’un médecin”. Ouvert en 2017, ce centre est venu combler un véritable manque. La preuve aujourd’hui, 7.000 patients de tout le département l’ont déclaré comme médecin traitant. “Ça m’a rendu un service important et ici, ils m’ont pris sans problème”, explique cette habitante. Sans ce centre, cette patiente avoue qu’elle aurait dû aller engorger les urgences “pour des choses qui ne sont pas vitales”.
Pour certains patients, en revanche, il était grand temps de trouver un médecin puisque faute de suivi depuis des mois, voire des années, la situation devenait très préoccupante. “On va se retrouver avec des retards diagnostics dans toutes les pathologies chroniques”, alerte le docteur Dominique Hérault, coordinateur du centre. “Les années où on n’a pas pu prendre en charge ces maladies, ça va se traduire par une diminution de l’espérance de vie.” Treize médecins retraités depuis moins de cinq ans se relaient ici à temps partiel, avec un statut de salarié. Trois secrétaires médicales, payées par les collectivités locales, assurent l’accueil et l’administratif.