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toujours pas d’accord financier sur le fonds «pertes et dommages» des catastrophes climatiques



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Un premier accord à la COP vient d’être conclu entre les 196 États de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique. Alors que les négociations sont censées se terminer demain soir vendredi… c’est donc une avancée.. même s’il reste des blocages importants.

avec nos envoyées spéciales à Charm el-Cheikh, Claire Fages et Jeanne Richard

La salle des négociations a explosé de joie à l’annonce de la nouvelle : les États s’accordent sur le « réseau de Santiago ». Il s’agit d’un réseau d’experts étatiques, de chercheurs, de membres de la société civile, dont la création avait été décidée à la COP25, en 2019, présidée par le Chili. D’où le nom de réseau de Santiago, du nom de la capitale chilienne. Donc après trois ans d’échanges diplomatiques sur son fonctionnement, son financement et ses objectifs, les États actent aujourd’hui sa création.

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Son but est d’apporter une expertise technique aux pays vulnérables qui sont démunis quand survient une catastrophe climatique. Une aide pour faire face aux dégâts dus au changement climatique. Par exemple : organiser la relocalisation des populations côtières menacées par la montée des eaux, et relancer leur activité économique après leur déménagement.

Mais ce réseau de Santiago n’apporte qu’une aide technique. Le nerf de la guerre reste l’argent or il n’y a toujours rien sur le fonds des pertes et dommages qui permettrait de financer les actions préconisées par les experts du réseau de Santiago. Et pour tenter de faire avancer la question, des ministres de plusieurs pays sont arrivés à la COP.

L’Union européenne n’est pas unie sur le sujet : l’Allemagne y est favorable, tandis que la France, la Suède et le Danemark y sont opposés tout comme les États-Unis. La Commission européenne tente de faire le pont entre les positions des uns et des autres. 

« Un certain nombre de pays, même l’Union européenne en général, soutiennent l’idée. Mais au sein de l’Europe, les Etats ont des positions différentes, explique Harjeet Singh, responsable de la stratégie politique mondiale du Réseau Action Climat, joint par Charlotte Cosset, du service Économie. Par exemple, l’Allemagne est beaucoup plus axée sur la promotion d’un ‘bouclier global’ que sur le soutien d’un nouveau fonds, l’Irlande regarde l’idée d’un fonds avec plus d’attention, le Danemark a été précurseur, mais maintenant n’est pas d’accord avec l’idée d’un fond, la Suède a montré beaucoup plus de résistance que par le passé. Et la France continue de rester un bloqueur. Elle parle beaucoup plus de systèmes d’alerte précoce et soutient les pays les moins développés. Et je constate qu’elle se positionne avec force. La France bloque vraiment en ce moment. Les États-Unis s’ouvrent un peu à l’idée, ils font des progrès mais ne sont pas vraiment au point d’être d’accord à l’établissement d’un mécanisme ici à cette COP. Ils continuent à se référer aux systèmes existants. Donc il n’y a pas une seule position, nous voyons en ce moment divers degrés de résistance. »

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Ce fonds est demandé avec insistance par les pays vulnérables… Les États insulaires voués à disparaître avec la montée de la mer menacent même de bloquer tout accord global de cette COP si ce fonds n’est pas créé.

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Written by Milo

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