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jouer sans disque et sans console est-il plus écologique?



Façon nouvelle de jouer, le cloud gaming en est encore à ses balbutiements. En proposant de jouer uniquement grâce à une connexion internet, cette méthode serait-elle une alternative plus écologique?

C’est une nouvelle manière de consommer le jeu vidéo. Le cloud gaming propose de supprimer les barrières matérielles propres au secteur vidéoludique. Ainsi, plus besoin de console, une simple connexion internet suffit.

Mais cette pratique constitue-t-elle une alternative écologique à la pratique du jeu vidéo? L’Ademe a tenté de répondre à cette question. L’agence de la transition écologique a donc évalué l’impact environnemental complet de l’utilisation d’un jeu vidéo. L’idée étant ensuite de comparer une activité classique avec une activité en streaming.

Certains scénarios d’usage en faveur du cloud gaming

Dans sa méthodologie, l’Ademe a pris en compte la fabrication, le transport, l’utilisation et la fin de vie des éléments indispensables pour jouer à un jeu vidéo. Seul chez soi, il faut compter avec une console, une télévision et un disque de jeu. Dès lors qu’il s’agit d’un jeu dématérialisé, d’une pratique en ligne ou de cloud gaming, l’agence ajoute les impacts liés aux datacenters et au réseau.

Selon ses calculs, pour une heure de jeu, le cloud gaming s’affiche comme la pratique la plus néfaste pour l’environnement. Cela s’explique par le recours à des équipements, tels que des datacenters, avec de forts impacts sur les indicateurs étudiés. Par rapport aux autres scénarios, l’impact est supérieur de 42 à 211%.

Néanmoins, le cloud gaming affiche tout de même des bienfaits sous certaines conditions d’utilisation. L’impact du téléchargement d’un jeu dématérialisé se compense au fur et à mesure des heures jouées. Ainsi, en prenant en compte cette donnée, le cloud gaming est bénéfique durant un temps pour les titres d’une taille conséquente (75Go). Mais c’est ensuite la qualité de la définition du jeu qui détermine ce délai.

En définition standard, la pratique du jeu vidéo en streaming est la moins néfaste pour une pratique ne dépassant pas 9 heures. En basse qualité, cette durée atteint 13 heures, mais est réduite à 4 heures en haute définition.

En revanche, les jeux de petite taille (6Go) ne proposent quasiment jamais de bienfaits écologiques. Avec ces titres, il faut jouer en streaming en basse définition durant moins de deux heures pour trouver un intérêt pour la planète.

L’étude de l’Ademe montre entre autres que la pratique du jeu vidéo est moins nocive pour l’environnement lorsque les joueurs ont recours aux ordinateurs, portables de préférence. Ces deux scénarios, qui n’utilisent qu’un seul appareil électronique contre plusieurs pour les consoles requérant une télévision, sont les moins impactant pour la planète.

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Written by Germain

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