Un traitement contre la bronchiolite, virus très contagieux qui touche massivement les enfants cette année, est en préparation. Une injection préventive est déjà testée sur les petits et pourrait réduire le risque de contracter cette infection respiratoire. Avec des hospitalisations actuellement au plus haut depuis dix ans en France, comment fonctionne cette nouvelle stratégie thérapeutique ?
Le nirsevimab. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais il est porteur d’espoir pour tous les enfants malades de la bronchiolite, une épidémie qui sévit sur le territoire français en ce moment. Il s’agit d’un traitement préventif déjà testé sur 4.000 enfants qui permet de réduire le risque de contracter la bronchiolite. Approuvé par la Commission européenne, des essais complémentaires sur plus de bébés sont nécessaires pour déterminer si le traitement peut être proposé à tous les enfants. Une vaste étude européenne, à laquelle participe la France est lancée mais comment fonctionne ce traitement ?
Une injection unique
Il s’agit d’une injection unique d’anticorps monoclonaux. Contrairement aux anticorps des vaccins, ceux-là ne stimulent pas le système immunitaire. Le sérum offre une protection immédiate et pendant environ six mois, juste le temps d’éviter aux plus petits de développer une bronchiolite aigüe. “Ces anticorps se fixent sur le virus et l’empêchent de se fixer sur les voies respiratoires et de déclencher la maladie. Mais au fur et à mesure, ces anticorps disparaissent. L’enfant est susceptible de s’infecter, mais comme il va l’attraper beaucoup plus tard dans sa vie, il n’aura pas de formes graves de la maladie”, explique Robert Cohen, pédiatre et infectiologue.
Plusieurs hôpitaux français participent à l’étude
Lors de premiers essais sur 4.000 enfants, le traitement a permis d’éviter dans 75% des cas une infection. Des tests supplémentaires sont nécessaires. Les parents qui souhaitent faire participer leurs bébés aux essais peuvent se rendre dans un centre habilité : les CHU de Bordeaux, Nantes, Marseille et plusieurs hôpitaux parisiens participent à l’étude.