Des utilisateurs bannis de longue date de Twitter, comme Donald Trump, ont pu récupérer leur compte. Pourtant Elon Musk devait soumettre ces retours à un conseil de modération, qui n’existe toujours pas.
La promesse d’Elon Musk au lendemain de son rachat de Twitter n’aura finalement pas été tenue. Le milliardaire avait indiqué le 28 novembre qu’un conseil de modération des contenus allait être formé avec des points de vue très divers. Néanmoins, plusieurs comptes de personnalités écartées de la plateforme ont été débloqués ces derniers jours.
Une excuse floue
Parmi eux, l’auteur Jordan Peterson – qui avait mal genré l’acteur transgenre Elliot Page, l’actrice Kathy Griffin, qui s’était moqué d’Elon Musk en usurpant son identité, ou encore le média satirique conservateur The Babylon Bee. Mais également l’ancien président américain Donald Trump, dont la réhabilitation a été soumise à un sondage.
“Aucune décision majeure sur les contenus ou le rétablissement de compte ne sera prise avant la réunion de ce conseil”, promettait pourtant Elon Musk, alors patron de Twitter depuis une journée.
Le milliardaire a tenté de défendre sa position par une excuse floue, raconte The Verge. Elon Musk rejette la faute sur “une large coalition de groupes d’activistes politiques et sociaux”.
Le patron de Twitter assure qu’un accord avait été conclu avec ces personnes. L’idée était de mettre en place un conseil de modération pour les rassurer et garantir qu’il ne tenterait pas de “tuer Twitter” en privant l’entreprise de revenus publicitaires.
Seulement, l’accord a été rompu affirme Elon Musk. Ce qui le libérerait donc de toute obligation concernant la modération des contenus et le rétablissement des comptes suspendus.
Une affirmation impossible à vérifier. D’autant plus que le milliardaire pointe régulièrement du doigt “des activistes”. Début novembre, il accusait ces groupes de faire pression sur les annonceurs pour expliquer les baisses de revenus massives de Twitter. Le dirigeant assurait alors qu’il s’agissait d’une tentative de “détruire la liberté d’expression en Amérique”.