La mycobactérie responsable de la lèpre a aussi l’étrange capacité de faire grossir le foie selon une étude menée sur des animaux ! Cette bactérie pathogène pourrait être une piste pour l’élaboration de nouveaux traitements.
La lèprelèpre est une maladie infectieuse qui semble venir d’un autre temps, pourtant elle est encore un problème de santé publique majeur en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Ces trois régions concentrent la plupart des 200 000 cas recensés chaque année. Si la lèpre a pratiquement disparu de la Métropole, elle est encore présente dans plusieurs territoires d’outre-mer.
La bactériebactérie responsable de la lèpre, Mycobacterium leprae, provoque des dommages impressionnants au niveau de la peau, des muqueuses et des nerfs, pouvant défigurer les malades et leur laisser des cicatricescicatrices à vie. Mais cette bactérie a aussi la propriété étonnante de favoriser la croissance du foiefoie selon une étude récente menée à l’université d’Édimbourg.
La bactérie de la lèpre dope la taille du foie
Les scientifiques ont infecté 45 tatous, le réservoir naturel de Mycobacterium leprae, et analysé la taille de leur foie. De façon surprenante, la taille de l’organe était plus importante chez les animaux infectés que chez les non-infectés, tout en gardant une structure anatomique normale avec les vaisseaux sanguins et les canaux qui relient le foie à la vésicule biliaire au bon endroit.
« Si nous pouvons identifier comment la bactérie fait grandir le foie qui reste fonctionnel et sans causer d’effet secondaire chez les animaux vivants, nous pourrions être capables de transposer cette connaissance afin de développer des thérapiesthérapies plus sûres pour rajeunir des foies vieillissants et régénérer des tissus endommagés », explique Anura Rambukkana, biologiste cellulaire à l’université d’Édimbourg.
Mycobacterium leprae est une bactérie intra-cellulaire qui échappe ainsi aux anticorpsanticorps. Dans la cellule, elle détourne une partie de son métabolisme pour ses propres besoins. Les scientifiques supposent que dans le cas des hépatocytes, la bactérie pourrait les mettre dans un état métabolique comparable à celui des cellules souches permettant au foie de grandir. Une piste de recherche inattendue que les scientifiques ne manqueront pas de creuser.