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l’utilisation du traitement préventif PrEP est en “reprise soutenue”



Après l’infléchissement noté en 2020, le recours à la PrEP, un traitement anti-VIH qui doit être pris en prévention d’une exposition au virus, est fortement reparti à la hausse au premier semestre 2022, selon un rapport.

Après un infléchissement lié à la pandémie de Covid, l’utilisation de la PrEP (pour prophylaxie pré-exposition, NDLR), traitement préventif pour éviter d’être infecté par le virus du Sida, est en “reprise soutenue” en France, selon un rapport publié mardi.

Au premier semestre 2022, le nombre d’utilisateurs a atteint 42.583, en augmentation de 40% sur un an, précise le rapport de la structure Epi-Phare, qui associe l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM).

“Suite à l’infléchissement” en 2020 “en lien avec l’épidémie de Covid-19, la reprise des initiations de PrEP, esquissée au premier semestre 2021, s’est confirmée au second semestre 2021 et au premier semestre 2022”, selon le rapport publié deux jours avant la Journée mondiale de lutte contre le Sida.

La part des femmes recourant à la PrEP augmente

Les utilisateurs restent “principalement des hommes, âgés de 36 ans en moyenne, résidant en Île-de-France ou dans une grande métropole et parmi lesquels la proportion de bénéficiaires de la CMU complémentaire ou de l’AME (aide médicale d’Etat) est faible”, note Epi-Phare.

“La lente diffusion de la PrEP aux groupes de population autres que les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes) des grandes métropoles s’est poursuivie tout en restant limitée”, selon le rapport.

Ainsi, la part des femmes a augmenté mais est demeurée “marginale” (4% au premier semestre 2022 contre 2% un an auparavant).

La PrEP est un traitement préventif destiné aux séronégatifs. La personne qui le suit prend des comprimés d’antirétroviraux (Truvada et ses génériques) afin d’éviter une contamination par le VIH lors de rapports sexuels sans préservatif. Après des essais cliniques fructueux, son efficacité en vie réelle a été confirmée en juillet dernier.

Depuis le 1er juin 2021, tous les médecins, notamment les généralistes, peuvent faire la première prescription de ce traitement. Auparavant, le médecin traitant ne pouvait que renouveler l’ordonnance, et la première prescription ne pouvait être faite que par les médecins exerçant à l’hôpital ou dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).

Près de trois fois plus de primo-prescriptions

La période récente montre “une forte augmentation” de la prescription par des généralistes, selon Epi-Phare. Près de 3800 primo-prescriptions de PrEP au premier semestre 2022 émanaient de prescripteurs libéraux, dont 88% de généralistes, contre 1389 un an auparavant.

Reste que “le compte n’y est pas”: la PrEP “n’a pas assez diffusé” au-delà des homosexuels “malgré la prescription en ville”, avait regretté Gilles Pialoux, vice-président de la Société française de lutte contre le Sida, lors d’un point de presse lundi de l’ANRS/Maladies infectieuses émergentes.

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Written by Pierre T.

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