Une nouvelle espèce de dinosaure nain a été découverte en Transylvanie. Sa particularité : une tête exceptionnellement plate !
Ce n’est pas le squelette de Dracula mais bien une nouvelle espèce de dinosaure que les paléontologues ont découvert dans la région roumaine de Transylvanie. Un dinosaure à la morphologie pour le moins intrigante. Car Transylvanosaurus platycephalus, comme son nom l’indique, avait une tête exceptionnellement plate et large. Ce petit dinosaure herbivore ayant vécu il y a 70 millions d’années n’aurait mesuré que deux mètres de long. Une taille de nain face aux géants ayant peuplé le monde à cette même époque.
L’Europe à la fin du Crétacé : un archipel sous climat tropical
Jusqu’à présent considérés comme une famille de dinosaures nains peu diversifiée, les Rhabdodontidae sont pourtant l’une des spécificités de la Transylvanie. La région où a été découvert Transylvanosaurus est d’ailleurs dénommée « l’Ile des dinosaures nains ». En effet, à cette époque, il faut imaginer l’Europe comme une vaste région immergée avec un climat tropical, parsemée d’une multitude de petites îles.
Pour expliquer l’étonnante différence morphologique de Transylvanosaurus par rapport aux autres membres de sa famille, les chercheurs évoquent une évolution de manière isolée, certainement sur l’une des îles qui parsemaient la région. Les fluctuations du niveau de l’eau auraient pu en effet créer des ponts terrestres de manière temporaire, permettant la dissémination des Rhabdodontidae et leur diversification progressive. Pour les chercheurs, il n’est également pas impossible que Transylvanosaurus ait tout simplement rejoint d’autres îles à la nage, la physionomie de ses pattes et de sa queue laissant penser que ce petit dinosaure devait être à l’aise dans l’eau.
Une étonnante diversité de petits dinosaures
Sur son île, Transylvanosaurus était accompagné de crocodiles, de tortues, mais aussi de ptérosaures géants, une espèce de dinosaure volant ayant mesuré jusqu’à 10 mètres d’envergure.
Au total, 10 espèces différentes ont été découvertes en Transylvanie, suggérant que contrairement à ce que l’on pensait il y a quelques années, la faune européenne de la fin du Crétacé n’était alors pas si peu diversifiée.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology.