Barbara
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Depuis le mois de novembre, la France est confrontée à une nouvelle accélération des contaminations – avec des chiffres plus importants que l’an passé à la même période.
Le Covid-19 va-t-il venir gâcher les fêtes de fin d’année? Dans tous les cas, avec la propagation du nouveau variant BQ.1.1, le virus n’a pas dit son dernier mot: la reprise de l’épidémie dans l’ensemble de l’Hexagone se confirme ces derniers jours.
“Le Covid, on va en entendre parler pendant des années” a insisté Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, invité de BFMTV ce vendredi.
Une vague plus précoce qu’en 2021
Depuis le 1er novembre, l’Hexagone affiche une augmentation constante du nombre de nouvelles contaminations: plus de 47.930 cas ont été recensés sur les sept derniers jours, selon les dernières données en date du 28 novembre – une hausse de près de 40% en une semaine, comme le montre notre visualisation ci-dessous.
“Cette vague est plus précoce que celle de l’automne dernier” portée par le variant Delta, a noté l’épidémiologiste Antoine Flahault mardi sur BFMTV.
En effet, à la même période l’an passé, le nombre de nouvelles contaminations était nettement inférieur, avec 30.034 cas positifs recensés quotidiennement sur les sept derniers jours au 28 novembre 2021.
Des hospitalisations à une période critique
Cette nouvelle flambée a des conséquences directes sur le système hospitalier. De fait, la hausse des contaminations est actuellement couplée à une augmentation du nombre d’hospitalisations: en moyenne, plus de 1000 patients atteints de Covid-19 sont admis chaque jour à l’hôpital.
Cette reprise de l’épidémie intervient dans un moment critique pour les hopitaux français. Actuellement, la France est touchée par la plus importante épidémie de bronchiolite des dix dernières années – et fait face à une épidémie de grippe saisonnière virulente.
“On est dans une conjonction très particulière avec des épidémies de bronchiolite, de grippe et de Covid, sans compter la circulation d’autres virus hivernaux”, met en garde l’infectiologue Benjamin Davido, référent Covid-19 à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans les Hauts-de-Seine.
Toujours des dizaines de morts chaque jour
Pour l’instant, cette “neuvième vague” de l’épidémie n’entraîne pas une recrudescence des cas graves: en moyenne, un peu plus de 92 patients atteints de Covid-19 sont admis en réanimation chaque jour – un chiffre inférieur à ceux recensés à la même épouqe en 2020 et 2021.
Le Covid-19 continue de tuer, avec en moyenne 64 morts à l’hôpital chaque jour – un niveau proche de celui de l’an dernier à la même époque. Au total, depuis le début de l’épidémie en mars 2020, près de 130.000 morts à l’hôpital ont été recensés.
Pour certains experts, il est encore possible d’inverser la tendance et de freiner considérablement la propagation de l’épidémie en France. “En un mois, on peut écraser une vague naissante” mais pour cela il faut “reprendre les habitudes de distanciation sociale”, a précisé à BFMTV.com Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille.
Des propos appuyés par Patrick Pelloux ce vendredi sur BFMTV, qui a quant à lui appeler à rétablir l’obligation du masque dans les transports pour l’hiver.
“Quelqu’un qui tousse dans la rame, dans l’avion, dans le train, il contamine tout le wagon”, a souligné le président de l’Association des médecins urgentistes .
Une campagne de rappel qui peine à convaincre
En complément des gestes barrières, la vaccination reste un atout pour limiter les conséquences du virus dans l’Hexagone. Depuis le 3 octobre, un nouvelle campagne de rappel avec des vaccins dit “bivalents” – fabriqués avec la souche initiale du virus combinée avec la souche Omicron – a été mis en place par les autorités sanitaires.
Si la campagne cible les personnes fragiles et celles de 60 ans et plus, elle s’adresse aussi aux “personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables”, comme le précise une circulaire de la Direction générale de la Santé datée du 21 novembre dernier que BFMTV a pu consulter.
Mais elle peine encore à convaincre, avec seulement environ 10% des seniors – plus à risque de développer des formes graves – vaccinés pour l’instant.
Invité de BFMTV ce jeudi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a appelé ce les Français âgés ou malades à faire un nouveau rappel du vaccin contre le Covid-19. L’ex-ministre de la Santé a par ailleurs déploré que “seuls 20%” d’entre eux soient “à jour”.
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