Le ministre de la Santé a été interrogé sur la remise en place potentielle d’une obligation du port du masque dans certains endroits, comme les transports en commun, devant l’augmentation des cas de Covid-19.
“Ma main ne tremblera pas s’il faut imposer le masque dans les transports”, avait déclaré le ministre de la Santé François Braun début décembre sur BFMTV. Alors que les cas de Covid-19 continuent d’augmenter, en parallèle d’une épidémie de grippe et d’une autre de bronchiolite, il a expliqué sur FranceInfo ce mardi qu’il ne comptait pas pour le moment activer cette obligation.
“Cela ne me fait pas peur mais je pense qu’il faut que l’on sorte de cette idée que tout doit être régi par des règles, des textes, des lois, des règlements”, a lancé le ministre.
Pas de texte qui dit de “regarder à gauche et à droite” quand on traverse
Pour lui, “il faut que l’on sorte de cette logique où il faut systématiquement mettre des textes pour faire des gestes simples”. Afin d’aller “vers une société de prévention”, il faut “que cela devienne une habitude, un réflexe”.
“Quand vous traversez la rue, vous regardez à gauche et à droite, il n’y a pas de texte qui vous dit que vous devez regarder à gauche et à droite, c’est de la simple prudence”, donne-t-il en exemple.
L’infectiologue Benjamin Davido avait avancé la même problématique auprès de BFMTV.com fin novembre, lançant qu’il ne fallait “pas attendre que le gouvernement dise de mettre le masque pour le porter”. “Vivre avec le virus” ne veut pas dire “faire comme s’il n’existait plus”, avait-il déclaré.
Actuellement, le port du masque se justifie par la triple épidémie en cours, qui se conjugue avec le manque de personnel à l’hôpital.
“C’est cette conjonction d’éléments (…) qui me fait dire faisons attention, pour nous même et pour notre système de santé”, souligne François Braun.
Pour rappel, le port du masque est fortement conseillé en présence de personnes fragiles, plus à risque de faire des cas graves face aux épidémies en cours, ou en cas de promiscuité dans les espaces clos. Les gestes barrières permettent également d’éviter d’attraper et de propager ces virus.