En pleine neuvième vague, le Covars appelle à la vigilance face à la situation épidémique avant les rassemblements durant les fêtes de fin d’année. Pourtant, ses recommandations n’évoluent pas pour le moment.
“À ce stade”, le gouvernement exclut un retour du masque obligatoire dans les lieux publics clos, a expliqué François Braun accordé au Journal du dimanche. Un avis qui pourrait évoluer, dit le ministre de la Santé, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire mais aussi de la campagne de vaccination.
Pour lutter contre la “triple épidémie”actuelle (Covid-19, grippe, bronchiolite), le Covars (comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires), successeur du Conseil scientifique, a rendu public ce lundi un nouvel avis. S’il souligne l’efficacité du port du masque en intérieur, il ne se prononce pas pour ou contre le retour de son obligation.
Le “bénéfice” de l’obligation
Les scientifiques soulignent dans leur avis l’importance du port du masque généralisé dans les lieux publics clos dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19 mais également pour freiner les autres maladies virales respiratoires.
“Le Covars rappelle les bénéfices respectifs de l’obligation versus la simple recommandation pour obtenir cette généralisation du port du masque, bien qu’il y ait peu de données chiffrées”, lit-on ainsi dans l’avis publié ce lundi, qui souligne un “très faible niveau du port du masque dans les transports en commun et autres lieux clos”.
Malgré cela, si le comité appelle de ses voeux un port du masque large au sein de la population, il ne recommande pas son obligation, comme dans son précédent avis, et se contente d’émettre des arguments pour et contre.
Le problème de l’adhésion des Français
D’un côté, une obligation permettrait surtout de “garantir une protection optimale et l’inclusion des personnes les plus vulnérables dans l’espace public” et d’encourager le respect d’autres gestes barrières en parallèle.
De l’autre, cette décision entraînerait “une perception de la limitation des libertés individuelles” couplée à une difficulté pour “définir précisément les lieux de cette obligation”.
En outre, le Covars estime qu’il faudrait “inciter à une recherche active de l’adhésion des individus et des communautés au port du masque à chaque reprise épidémique”, sans avoir besoin de passer par une obligation.
La décision finale revient au politique
Le comité ajoute également que “le caractère proportionné d’un éventuel recours à l’obligation doit être analysé en fonction du niveau du risque sanitaire”.
En somme, il revient au politique de prendre la décision finale, au regard de ces recommandations et arguments.
Que le masque redevienne obligatoire ou non, le Covars appelle à en “renforcer l’accessibilité et la mise à disposition à titre gratuit dans tous les lieux où ils sont nécessaires” et à en “limiter le coût” à toutes les personnes souhaitant y avoir recours.