En pleine grève des médecins généralistes, les patients sont contraints de se tourner vers le Samu, qui affronte déjà une triple épidémie et dont les services sont surchargés.
Alors que les hôpitaux doivent déjà jongler entre une triple épidémie (le Covid, les traditionnelles bronchiolites et une grippe très coriace), un manque de personnels et des vacances de fin d’année, les médecins libéraux se sont mis en grève jusqu’au 2 janvier. Conséquence: le Samu se retrouve débordé par les appels de malades, qui se tournaient traditionnellement vers leurs médecins en premier recours.
Lundi, au centre 15 du Samu des Bouches-du-Rhône, la régulation a reçu plus de 3400 appels. Une demande beaucoup trop élevée pour les moyens du centre, au point que certains malades ont été contraints d’attendre plus de 45 minutes avant de pouvoir parler à un médecin au téléphone.
“On demande des renforts aux médecins libéraux qui régulent. Moi aussi je me suis mis au poste parce qu’il fallait renforcer la régulation”, explique à BFMTV le docteur Puget, directeur médical du Samu de Marseille.
“Le ministre condamne fermement l’appel à la grève”
La grève des médecins libéraux a été dénoncée par le président de l’association Samu-Urgences de France. “Lancer un mouvement de grève alors que le système de santé est en souffrance et avec une épidémie forte, c’est mettre en difficulté toute une part de la population qui ne trouvera pas de réponse à leur demande de soins”, déplorait Marc Noizet au micro de RMC.
“Ce n’était pas la bonne période. Tous les soignants qui le peuvent doivent être au chevet des patients”, expliquait-il.
Le ministre de la Santé a également exprimé sa désapprobation vis-à-vis du mouvement auprès de BFMTV.
“Le ministre condamne fermement l’appel à la grève lancé par certains médecins libéraux pendant cette période des fêtes de fin d’année”, a indiqué l’entourage de François Braun.