Les médecins libéraux entament leur deuxième semaine de grève. De nombreux patients peuvent se retrouver démunis face à l’absence prolongée de leur médecin traitant.
Les médecins libéraux sont appelés à poursuivre cette semaine le mouvement de grève débuté au lendemain de Noël pour obtenir une revalorisation de la consultation, a annoncé lundi le collectif “Médecins pour demain” à l’initiative de la mobilisation.
Après un premier mouvement les 1er et 2 décembre, le collectif avait appelé à la fermeture des cabinets de médecins du 26 décembre au 2 janvier. L’Assurance maladie a estimé entre 5 et 10% la baisse d’activité des généralistes la semaine dernière, le collectif affirmant lundi qu’elle a avoisiné les 70%.
Quelle que soit l’ampleur de la mobilisation, certains Français peuvent, cette semaine encore, se trouver face à une porte close en se rendant à un rendez-vous ou une consultation libre chez leur médecin traitant.
Dans ce cas, plusieurs alternatives se présentent à eux, pour éviter de se rendre aux urgences – surchargées en pleine triple épidémie – si leur état de santé ne le requiert pas obligatoirement.
Remplaçant, Doctolib, pharmacies…
Plusieurs cas de figure s’offrent à vous selon vos besoins. Dans un premier temps, “si vous avez besoin de vous rendre chez votre généraliste pour renouveler votre ordonnance et vous faire prescrire des médicaments que vous prenez régulièrement, vous pouvez vous rendre dans une pharmacie qui vous connaît bien et qui pourra vous dépanner, au vu du contexte”, a déclaré à actu.fr la docteure Mélanie Rica-Henri, une des porte-paroles du collectif.
Si vous êtes malade et avez besoin de consulter un professionnel de santé en l’absence de votre médecin généraliste, le premier réflexe à adopter reste d’appeler son cabinet. Il se peut qu’un médecin remplaçant, et non gréviste, assure les consultations du généraliste titulaire.
Dans le cas contraire, vous pouvez prendre rendez-vous chez un autre médecin généraliste qui accepte les nouveaux patients. Cette solution est possible via les plateformes de santé telles que Doctolib ou Qare. Elles proposeront souvent la téléconsultation.
Quant au coût de la consultation, majoré du fait de ne pas aller chez son généraliste, une exception est faite compte tenu de la période. “Le médecin qui prend le relais de son confrère en grève coche la case ‘urgence’ sur la feuille de soin pour considérer que le parcours de soins est respecté’, a indiqué la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) à actu.fr.
Appeler le 15 avant d’aller aux urgences
Néanmoins, il se peut que les alternatives citées ci-dessus ne soient pas possibles dans un court délai. Toujours avant de vous rendre aux urgences, appeler le 15 pour contacter le Samu.
“L’appel au 15 reste fortement recommandé, avant de se rendre aux urgences, afin d’être réorienté vers la solution la plus adaptée à son problème de santé, en fonction du lieu et du moment”, a aussi précisé le ministère de la Santé à actu.fr.
Le Samu peut par exemple orienter vers un centre de soins non-programmés qui fait appel à des médecins salariés – donc peu concernés par l’augmentation du prix de la consultation – qui accueillent des patients sur de grandes amplitudes horaires.
SOS Médecins, dans les territoires concernés
La fédération ne suit pas le mouvement de grève des médecins libéraux. Alors, les 63 associations déployées dans plusieurs dizaines de départements français peuvent permettre d’obtenir un rendez-vous grâce à un service téléphonique joignable 24h/24.
Il faudra néanmoins s’armer de patience, car les délais ont été allongés avec la grève et la période des fêtes, a précisé le site Capital.