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TOUT COMPRENDRE – Covid-19: pourquoi la France impose des contrôles aux passagers venant de Chine



Face au rebond épidémique en Chine, la France a choisi de mettre en place un arsenal de trois mesures pour se protéger d’éventuels nouveaux variants en provenance de ce pays.

Face à l’inquiétante flambée de l’épidémie de Covid-19 en Chine, la France et le reste du monde serrent la vis. Dans l’Hexagone, depuis le 1er janvier, les voyageurs provenant de Chine sont soumis à des contrôles. BFMTV fait le point sur l’ensemble des mesures et les raisons de ce traitement spécial envers les passagers chinois.

• Quelles règles sont déjà en vigueur?

Depuis dimanche, les touristes en provenance de Chine peuvent être soumis à des tests PCR de manière aléatoire lors de leur entrée en France. Objectif: détecter d’éventuels nouveaux variants.

La plupart des passagers en provenance de Chine ne font que transiter par le hub aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle. Pour ceux dont la destination finale est bien la France, leur identité est enregistrée par les agents du centre de dépistage présent dans l’aéroport. Si le test s’avère positif, les voyageurs sont rappelés et doivent s’isoler sept jours, comme ils y ont consenti à leur départ. 

Pour réduire les risques, les passagers chinois (sauf les moins de six ans) ont également l’obligation de porter un masque chirurgical.

• Quelles autres mesures seront bientôt mises en place?

À partir de jeudi, ils devront aussi présenter un test (PCR ou antigénique) négatif de moins de 48 heures au départ de leur vol. 

Toutes ces mesures sont prévues au moins jusqu’au 31 janvier. “Au total, 3000 passagers par semaine arrivent de Chine, dont une partie est seulement en transit”, a indiqué dimanche le ministre des transports Clément Beaune, interrogé par BFMTV à l’aéroport de Roissy.

• Comment les autres pays gèrent-ils la situation?

En Europe, l’Italie a été le premier pays à décider mercredi d’imposer des tests obligatoires à tous les voyageurs venant de Chine. Le pays a rapidement été suivi par l’Espagne. Les États membres de l’Union européenne doivent discuter cette semaine d’une réponse commune à adopter.

Quelques instants après l’annonce du gouvernement français, le Royaume-Uni a, à son tour, pris des mesures similaires (test négatif avant d’embarquer en Chine et possibilité de tester un échantillon de passagers à l’arrivée).

Dans le monde, les États-Unis, l’Australie, le Canada, Israël, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde ont également changé leurs règles d’accueil des voyageurs chinois. Ces mesures sont “compréhensibles” au vu du manque d’informations fournies par Pékin, a estimé jeudi le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le Maroc a par ailleurs adopté une autre mesure plus stricte: il interdit purement et simplement, à compter de mardi, l’entrée sur son territoire à tous les voyageurs en provenance de Chine, “quelle que soit leur nationalité”.

• Pourquoi la situation en Chine inquiète les autorités?

La France, comme le Royaume-Uni, l’Italie ou les États-Unis, a mis en place ces protocoles face à l’explosion des cas d’infections au coronavirus en Chine, qui a mis fin début décembre à ses mesures de restrictions. Bien que le variant majoritairement séquencés en Chine soit le BF.7 (l’un des sous lignée d’Omicron présente en France depuis plusieurs semaines), les experts de la santé redoutent l’émergence de nouveaux variants.

Depuis la fin de la politique draconienne dite du “zéro Covid”, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, et vulnérables car peu ou pas vaccinés.

Le pays a rapporté dimanche quelque 5100 nouveaux cas positifs, mais un seul décès supplémentaire lié au Covid. Ces chiffres largement minorés apparaissent en total décalage avec la réalité sur le terrain.

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Written by Barbara

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que sait-on sur BF.7, ce sous-variant qui circule énormément en Chine ?

“Il faut repenser le financement de la santé comme un investissement et non plus comme un coût”, selon Noëlle Cariclet, porte-parole du mouvement “Médecins pour demain”