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ce que l’on sait du sous-variant XBB.1.5 qui circule activement aux États-Unis



Ce sous-variant, qui représente désormais 40% des nouvelles contaminations aux États-Unis, circule encore très peu en France.

2023 a déjà son nouveau variant à surveiller. Trois ans après son émergence, le Covid-19 continue de faire parler avec notamment la fin de la stratégie de “zéro Covid” en Chine qui laisse planer le risque d’une forte reprise épidémique au sein d’une population moins exposée au virus et insuffisamment vaccinée. Mais il n’y a pas qu’en Asie que le coronavirus inquiète.

Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), qui suivent la progression des variants ont fait savoir la semaine dernière qu’un nouveau sous-variant circulait de plus en plus aux États-Unis: le XBB.1.5.

XBB.1.5 descend de XBB.1, lui-même descendant de XBB qui est une recombinaison de BJ.1 et BA.2.75. Pour faire simple, il est le fruit de deux sous-variants d’Omicron, le variant majoritaire dans de nombreux pays du globe.

Une progression fulgurante aux États-Unis

Au cours de la dernière semaine de 2022 (25 au 31 décembre), celui-ci était présent dans plus de 40% des données sur le séquençage des tests postifs au Covid-19. À titre de comparaison, il n’était présent que dans 3,7% des tests positifs lors de la première semaine de décembre. Toujours selon le CDC, le XBB.1.5 serait à l’origine de 75% des cas de Covid-19 dans le nord-est du pays.

“Nous n’avions pas vu de variant progresser à une telle vite depuis plusieurs mois”, a témoigné Pavitra Roychoudhury, directrice du séquençage des variants du Covid-19 au laboratoire de virologie de la faculté de médecine de l’université de Washington.

“C’est la première fois qu’un recombinant prend autant de place dans un pays occidental”, souligne le directeur de recherche au CNRS Samuel Alizon à nos confrères du Parisien.

A priori pas plus virulent que les autres sous-variants

Le Dr David Ho, professeur de microbiologie et d’immunologie à l’Université de Columbia, a découvert avec ses équipes que le XBB.1.5 était moins susceptible d’être neutralisé par des anticorps de personnes ayant été infectées ou vaccinées, rapporte CNN. Des niveaux d’échappement immunitaire “alarmants” qui pourraient compromettre l’efficacité des vaccins anti-Covid, conclut le professeur dont les travaux ont été publiés dans la revue scientifique Cell.

À cette capacité s’ajoute celle de se lier facilement au récepteur ACE2 présent sur les cellules humaines et dont le virus se sert comme porte d’entrée dans l’organisme. “Il a une meilleure capacité à pénétrer dans les cellules”, a confirmé Pavitra Roychoudhury. Michael Osterholm, directeur du centre de recherche et de politique sur les maladies infectieuses de l’université du Minnesota, se veut néanmoins rassurant quant à la virulence du sous-variant.

“Il ne semble pas causer de maladie plus grave et […] il a tellement plus d’immunité dans la population que je ne pense pas que ça va décoller”, a estimé le chercheur sur CNN.

Les CDC, s’ils avancent que XBB.1.5 “pourrait être plus transmissible que les autres variants” ne sont pas en mesure d’affirmer qu’il causerait plus de formes graves: “nous surveillons de près ce variant pour voir dans quelle mesure nos vaccins et traitements fonctionnent contre lui”.

Encore très peu présent en France

Si aucun chiffre sur le nombre de séquençages du sous-variant XBB.1.5 n’a été communiqué par les CDC, sa prédominance face aux autres mutations du coronavirus est néanmoins établie.

Une situation que ne connaît pas la France. Il n’est d’ailleurs pas fait mention de XBB.1.5 dans les derniers bulletins épidémiologiques de Santé publique France consacrés au Covid-19. Selon l’Institut Pasteur contacté par nos confrères du Parisien, seule une quinzaine de cas ont été rapportés par séquençage en France.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV

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