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Le Samu alerte sur le manque d’assistants de régulation médicale pour répondre aux appels du 15

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Premiers maillons de la chaîne des secours, ils réceptionnent les appels au 15. Ils réclament plus de moyens pour exercer leur métier, actuellement “à bout de souffle”, notamment face à la saturation des centres d’appels.

“Il y a urgence à sauver les premiers soignants du système de santé”. Les assistants de régulation médicale (ARM) des Samu réclament des renforts et une revalorisation de leur métier, alors que les appels au 15 ont explosé sous l’effet des épidémies hivernales.

Quand on compose ce numéro d’urgence, ce sont eux qui décrochent le téléphone. Ils évaluent le degré d’urgence et orientent l’appel vers le service approprié. Dans certains cas, ils prodiguent, à distance, les premiers soins.

La profession est “au bord de l’implosion”, écrit ce mardi dans un communiqué l’Association française des assistants de régulation médicale (Afarm), l’une des deux organisations du secteur.

30 minutes d’attente

Selon le communiqué, au niveau national, il y aurait eu entre 55% d’appels en plus sur tout le territoire ces dernières semaines, d’après les chiffres du Samu – Urgences de France (SUdF).

“Notre métier, c’est l’urgence. On est censé décrocher des appels en moins de 60 secondes”, rappelle auprès de franceinfo Yann Rouet, co-président de l’Afarm.

“Dans certains départements, il y a des temps de décrochés de 30 minutes, pour avoir un ARM au téléphone. C’est un danger évident pour la population”, ajoute-t-il. Mais “si on met 30 minutes pour décrocher un appel, à côté de combien d’arrêts cardio-respiratoires ou de pendaisons, peut-on passer?”.

Renforcer l’attractivité du métier

Premiers interlocuteurs des patients lors des appels aux centres 15, les ARM sont environ 2500 sur le territoire français, selon l’Afarm, qui en réclame “800 supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines”.

Les capacités de formation ont été accrues, et devraient atteindre environ 750 places fin 2023, contre 400 aujourd’hui. Mais ces cursus, qui durent dix mois, sont loin de faire le plein. Les organisations du secteur mettent en cause les conditions de travail et le niveau de rémunération, qui débute à environ 1400 euros.

Pour renforcer l’attractivité du métier, elles réclament que les ARM soient versés dans la “filière soignante” – et non administrative – de la fonction publique hospitalière, mais aussi en “catégorie active” afin de bénéficier d’un départ anticipé à la retraite.

Un métier “à bout de souffle”

En outre, les représentants des assistants de régulation médicale exigent une meilleure reconnaissance des “nouveaux postes de coordinateur et superviseur”, afin de “donner des perspectives d’avenir” aux ARM les plus expérimentés.

“Sans statut, sans campagne de communication digne de ce nom, on n’arrivera pas à recruter”, estime auprès de l’AFP Yann Rouet, coprésident de l’Afarm, qui décrit des professionnels “épuisés, qui quittent le navire parfois en burn-out”.

L’association demande “un rendez-vous de toute urgence” au ministre de la Santé, François Braun, médecin urgentiste il y a encore quelques mois.

“Le métier est à bout de souffle et lance un dernier cri d’alerte. Si celui-ci reste sans écoute une fois de plus, il sera le dernier avant un mouvement national des ARM sans précédent”, prévient l’organisation.

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Written by Barbara

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