Mathieu
Des gouvernements du monde entier se sont joints aux États-Unis pour évacuer leur personnel diplomatique du Soudan, alors que les violences entre l’armée soudanaise et un puissant groupe paramilitaire entrent dans leur neuvième jour, lundi. Des gouvernements tels que le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, l’Égypte et la Turquie ont annoncé dimanche des évacuations du Soudan, les responsables exprimant leur préoccupation pour les étrangers encore dans le pays qui ne travaillent pas dans le service diplomatique. Les combats ont déjà fait 273 morts, selon le Comité central des médecins soudanais. Le sénateur Chris Coons s’est dit « préoccupé par la sécurité » des quelque 16 000 Américains encore présents au Soudan pour des missions humanitaires ou autres.
La fermeture de l’ambassade américaine et les évacuations ne sont que temporaires, selon Coons, membre du Comité des relations étrangères du Sénat et de son sous-comité pour l’Afrique. L’ONU et d’autres pays, dont les États-Unis, feront de leur mieux pour aider à rétablir la gouvernance civile et mettre fin aux combats pour favoriser la stabilisation du Soudan, a-t-il ajouté.
Le général Abdel Fattah al-Burhan, à la tête de l’armée soudanaise, et le général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de Hemedti et à la tête des milices Rapid Support Forces (RSF), ont mené un coup d’État militaire en 2021, mettant fin à la transition démocratique qui avait débuté après la chute du dirigeant de longue date Omar al-Bashir lors d’une émeute populaire en 2019. Leur relation s’est détériorée après des désaccords, en particulier après que l’armée, les RSF et une coalition de partis civiles ont signé un accord politique préliminaire en décembre dernier, dans lequel l’armée acceptait de remettre le pouvoir.
L’Arabie saoudite a été le premier pays à annoncer des évacuations samedi. Le président Biden a remercié le pays du Golfe plus tard dans la soirée, ainsi que l’armée américaine, Djibouti et l’Éthiopie, pour leur rôle « crucial » dans la réussite de l’opération visant à évacuer le personnel gouvernemental américain de Khartoum.
En fin de compte, les événements au Soudan continuent d’évoluer rapidement, et il faudra une attention constante pour surveiller les développements futurs et les résultats des évacuations en cours. Tout en espérant que la violence cesse et que la stabilité revienne au Soudan, la priorité reste la sécurité des étrangers présents dans le pays et le soutien à la transition vers un gouvernement civil.
