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Détection personnelle au travail : suivi de l’épuisement professionnel, équilibre de la vie privée


PERSONAL SENSING POUR SURVEILLER ET ATTÉNUER LE STRESS AU TRAVAIL : UNE SOLUTION À BALANCER AVEC LA VIE PRIVÉE

Le burn-out est en hausse dans tous les milieux professionnels aux États-Unis, en particulier dans l’industrie de la santé, soumise à une pression sans précédent due à la pandémie de COVID-19. Toutefois, la technologie du personal sensing pourrait aider à surveiller et à atténuer le stress chez les médecins résidents. Il s’agirait d’une solution potentiellement précieuse, à condition de répondre aux préoccupations en matière de vie privée quant à l’accès aux informations collectées.

Les tensions autour des interventions personnelles de surveillance du stress au travail ont été révélées dans une étude publiée le 11 novembre dans les Proceedings of the ACM on Human-Computer Interaction. L’article, intitulé Burnout and the Quantified Workplace: Tensions Around Personal Sensing Interventions for Stress in Resident Physicians, a été co-écrit par Daniel Adler et Emily Tseng, deux étudiants de doctorat de Cornell Tech, et par Tanzeem Choudhury, professeur à la Jacobs Technion-Cornell Institute à Cornell Tech.

PERSONAL SENSING POUR MESURER LE STRESS

Le stress peut être mesuré à la fois physiquement et mentalement grâce à l’utilisation de smartphones, d’appareils portables et d’ordinateurs personnels. Cependant, la collecte et l’analyse de données, ainsi que les grandes questions sur qui devrait avoir accès à ces informations et dans quel but soulèvent une multitude de questionnements sociaux et techniques.

La technologie de personal sensing a pour objectif d’atténuer le stress en surveillant de près le comportement et le bien-être d’un individu grâce à l’utilisation de capteurs portables, tels que des montres intelligentes, et en collectant des données sur son sommeil, son temps de travail, ainsi que son état mental et physique en général. Toutefois, la vie privée et la sécurisation de ces données sensibles, ainsi que leur finalité d’utilisation, sont des préoccupations cruciales à prendre en compte avant de les mettre en œuvre dans un milieu professionnel, tel que celui des médecins résidents.

L’ÉTUDE : RÉSIDENTS OUVERTS POUR AMÉLIORER LEUR BIEN-ÊTRE

L’étude menée par Choudhury et son groupe a consisté à interroger des résidents et des médecins spécialisés dans un hôpital urbain à New York. Après des entretiens d’une heure sur Zoom, les résidents et les médecins ont eu accès à une maquette d’un tableau de bord, le Resident Wellbeing Tracker, contenant des données comportementales sur leur sommeil, leur activité physique et leur temps de travail; des données auto-déclarées sur leur niveau d’épuisement professionnel; et une zone de texte où les résidents pouvaient caractériser leur bien-être.

Les résultats ont montré que les résidents étaient ouverts à l’idée d’utiliser la technologie pour améliorer leur bien-être. Cependant, ils étaient particulièrement préoccupés par les questions de vie privée et souhaitaient savoir comment de telles technologies pourraient atteindre des objectifs positifs tout en maintenant un équilibre avec les préoccupations relatives à la vie privée “Nous avons constaté que les résidents hésitaient à partager leurs données sans la garantie que les superviseurs les utiliseraient pour améliorer leur bien-être”, a expliqué Tseng.

CONCLUSION : LES BESOINS DES TRAVAILLEURS DOIVENT ÊTRE AU CENTRE

Les auteurs de l’étude ont souligné l’urgence de travailler sur l’établissement de nouvelles normes concernant les solutions de gestion du bien-être au travail basées sur les données qui répondent mieux aux besoins des travailleurs et protègent les personnes qu’elles sont censées soutenir.

La technologie de personal sensing peut constituer une solution précieuse pour surveiller et atténuer le stress chez les médecins résidents, mais il est essentiel de trouver un juste équilibre entre l’amélioration du bien-être des travailleurs et la protection de leur vie privée. Il est essentiel de s’assurer que les travailleurs donnent leur consentement libre et éclairé à la collecte et à l’utilisation de leurs données. La technologie ne doit pas être une source d’anxiété supplémentaire pour le personnel, mais une ressource supplémentaire pour aider à améliorer leur bien-être.

Sources :
– Cornell Chronicle (en anglais)
– Proceedings of the ACM on Human-Computer Interaction (en anglais)

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Written by Germain

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