Le site web de l’EPA assemble son premier Conseil consultatif national sur la jeunesse et l’environnement, un groupe de jeunes qui donneront leur opinion sur les questions qui touchent leurs communautés. “Nous ne pouvons pas relever les défis environnementaux de notre époque sans l’apport de nos communautés plus jeunes, qui ont toujours été en première ligne des mouvements sociaux”, a déclaré hier l’administrateur de l’EPA, Michael Regan, dans un communiqué de presse. Les pires effets du changement climatique sont encore à venir alors que les émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles continuent de s’accumuler dans l’atmosphère de la Terre. Les mesures prises aujourd’hui par les décideurs politiques pour réduire cette pollution décideront du type de planète que les générations futures hériteront. Il est donc logique que l’EPA crée des sièges pour eux. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 22 août pour rejoindre le conseil. On demande aux jeunes d’expliquer pourquoi ils veulent participer, y compris en réalisant un projet médiatique comme un blog, une vidéo, un podcast, une chanson ou une œuvre d’art. Toute personne souhaitant postuler doit témoigner d’un “engagement notable en faveur des questions environnementales”, comme une participation à des initiatives à l’école ou à travers des projets communautaires. Ils doivent également être citoyens américains âgés de 16 à 29 ans. L’EPA indique que la moitié au moins des membres du conseil “proviendront, résideront principalement et/ou effectueront la majeure partie de leur travail dans des communautés défavorisées”. Cela est conforme à l’initiative “Justice40” de Joe Biden, qui vise à veiller à ce que au moins 40 % des “avantages” des investissements fédéraux bénéficient aux “communautés marginalisées, mal desservies et surchargées par la pollution”. Néanmoins, l’exigence de citoyenneté limitera l’accès à de nombreux jeunes issus de communautés immigrées. Pour ma part, je n’aurais pas pu postuler après avoir déménagé aux États-Unis depuis les Philippines quand j’étais enfant. Chaque membre sera nommé par l’administrateur de l’EPA et ils siègeront pendant deux ans au conseil. Pendant cette période, ils sont tenus d’assister aux réunions et de faire des recommandations à l’EPA. Il est encore trop tôt pour dire dans quelle mesure le conseil aura réellement le pouvoir d’influencer ou d’élaborer des politiques. Bien sûr, les jeunes ont trouvé d’autres moyens de demander des actions en faveur du changement climatique – notamment grâce à un procès historique sur le climat qui vient de se terminer cette semaine. Un groupe de 16 jeunes de l’État du Montana a intenté une action en justice contre l’État, affirmant qu’il violait leurs droits constitutionnels à un environnement sain en adoptant une politique interdisant aux régulateurs de prendre en compte le changement climatique lorsqu’ils prennent des décisions sur l’autorisation de nouveaux projets énergétiques. Ils attendent toujours une décision du juge concernant cette affaire. L’administration Biden est confrontée à une action en justice fédérale similaire que l’autre groupe de jeunes plaignants a intentée contre le gouvernement américain en 2015. Après des contestations juridiques de la part des administrations Obama et Trump, un juge fédéral a récemment autorisé la poursuite de cette action en justice. Il s’agira d’un grand test de l’engagement de l’administration Biden à écouter ce que les jeunes veulent pour leur avenir.
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