# REPUBLICAINS DE LA COMMISSION JUDICIAIRE DE LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS ENVISAGENT DE TENIR LE PDG DE META MARK ZUCKERBERG POUR CONTEMPT
Selon un nouveau rapport de *Punchbowl News*, les républicains de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants pourraient voter cette semaine en faveur d’une motion de mépris à l’encontre du PDG de Meta, Mark Zuckerberg. Le vote de mépris potentiel est lié à une assignation à comparaître datant de février, dans laquelle la commission demandait à Meta de produire des documents et des communications relatifs aux discussions sur la modération du contenu qu’elle a eu avec des responsables de l’exécutif. Les membres de la commission accusent Meta de ne pas coopérer à l’enquête en retenant des documents.
LE VOTE DE LA MOTION DE MÉPRIS EST PRÉVU POUR JEUDI
Selon *Punchbowl*, le vote de la motion de mépris est prévu pour jeudi. En réponse à cette possible décision, le porte-parole de Meta, Andy Stone, a dirigé *The Verge* vers une déclaration de l’entreprise donnée à *Fox Business*, affirmant que Meta avait “partagé plus de 50 000 pages de documents” et “mis à disposition près d’une douzaine d’employés actuels et anciens pour discuter des problèmes internes et externes” en réponse à l’assignation à comparaître de la commission.
LES RÉPUBLICAINS ACCUSENT META DE DÉTENIR DES INFORMATIONS CRITIQUES
Russell Dye, porte-parole du représentant Jim Jordan (R-OH), président de la commission, a déclaré à *Punchbowl* : “Meta détient des informations critiques qu’elle n’a pas transmises à la commission concernant les efforts du gouvernement fédéral pour censurer les discours en ligne et la manière dont Meta a réagi à ces efforts.”
LES DÉMOCRATES REMARQUENT QU’AUCUNE LOI N’INTERDIT AUX ENTREPRISES TECHNOLOGIQUES DE COLLABORER AVEC LE GOUVERNEMENT POUR TROUVER ET SUPPRIMER LE CONTENU NOCIF
Les démocrates soulignent qu’il n’existe aucune loi interdisant aux entreprises technologiques de collaborer avec le gouvernement pour trouver et supprimer du contenu nocif, notamment du contenu contredisant de manière fausse la légitimité de l’élection présidentielle de 2020 ou minimisant la pandémie de Covid-19.
LA COMMISSION PRIVILÉGIE TWITTER DANS SON ENQUÊTE
La commission, dirigée par les républicains, a exclu Twitter de l’enquête, préférant soutenir son nouvel propriétaire, Elon Musk, et les accusations qu’il a contribué à soulever dans une série de rapports intitulée “Twitter Files”. Peu de temps après avoir acquis l’entreprise l’année dernière, Musk a donné à un groupe restreint de journalistes l’accès à des documents internes sélectionnés décrivant les décisions de modération concernant l’ordinateur portable de Hunter Biden, la pratique du “shadowbanning” et la suspension de l’ancien président Donald Trump en 2021.
LA COMMISSION A DÉJÀ ACCENTUÉ SA LUTTE CONTRE META
La commission a déjà intensifié sa lutte contre Meta la semaine dernière dans une lettre adressée à Zuckerberg, suggérant que la nouvelle plateforme Threads de l’entreprise “soulève des préoccupations sérieuses et spécifiques, car elle a été présentée comme une rivale de Twitter d’Elon Musk, qui a subi des persécutions politiques de l’administration Biden après l’engagement de Musk en faveur de la liberté d’expression”. Cette lettre semble traiter d’une enquête en cours de la Federal Trade Commission (FTC) sur l’acquisition de l’entreprise par Musk. Le mois dernier, la commission a auditionné la présidente de la FTC, Lina Khan, principalement sur cette enquête et sur les demandes de documents adressées à l’entreprise concernant ses pratiques en matière de vie privée et de sécurité.
LA COMMISSION ENVISAGE UNE MOTION DE MÉPRIS CONTRE ZUCKERBERG
Jusqu’à l’administration Trump, le Congrès votait rarement des motions de mépris. Récemment, des conseillers de la Maison Blanche de Trump, tels que Mark Meadows, ont été mis en mépris, mais le département de la Justice a refusé de les poursuivre.
L’ACTION JUDICIAIRE CONTRE ZUCKERBERG RESTE INCERTAINE
Il n’est pas certain que le département de la Justice donnera suite à toute motion de mépris que la commission pourrait voter contre Zuckerberg. *Punchbowl* qualifie le vote de “mesure essentiellement symbolique” de la part de la commission.
Sources :
– Rapport de *Punchbowl News* : [lien](https://punchbowl.news/newsletter/)
– Déclaration de Meta donnée à *Fox Business* : [lien](https://www.foxbusiness.com/politics/house-gop-considers-holding-zuckerberg-in-contempt-of-congress)
– Assignations à comparaître similaires envoyées à Alphabet, Amazon, Apple et Microsoft : [lien](https://judiciary.house.gov/media/press-releases/jim-jordan-sends-demands-big-tech-companies-ahead-118th-congress)
– Ruling récent d’un juge fédéral interdis