Barbara
# Règlement sur les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques
L’Agence de protection de l’environnement (EPA) vient de finaliser des règles visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques. Cependant, elle n’applique pas encore de mesures strictes à la flotte des centrales électriques alimentées au gaz du pays. Il s’agit d’une omission importante étant donné que les États-Unis tirent 43 % de leur électricité du gaz, plus que de toute autre source d’énergie.
# Temps précieux pour renforcer les règles des centrales à gaz existantes
L’administrateur de l’EPA, Michael Regan, affirme que l’agence prend plus de temps pour renforcer les règles concernant les centrales à gaz actuelles. Cependant, attendre trop longtemps pourrait laisser la décision entre les mains d’une éventuelle prochaine administration Trump, qui a tenté de réduire les protections environnementales la dernière fois. Pendant ce temps, le temps presse pour que les États-Unis respectent les engagements climatiques pris dans le cadre de l’accord de Paris.
# Engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre
L’administration Biden s’est engagée à réduire de moitié sa pollution au carbone par rapport aux niveaux de 2005 d’ici la fin de la décennie en vertu de cet accord.
# Approche fragmentée pour réduire les émissions
Une approche fragmentée ne nous mènera nulle part, écrit Marcene Mitchell, vice-présidente principale du changement climatique au World Wildlife Fund, dans des commentaires envoyés à The Verge. L’administration Biden a la responsabilité de définir clairement comment les combustibles fossiles seront progressivement éliminés. Ils ont pris des mesures globales auparavant, et nous attendons maintenant des mesures complètes, sans être sapées par des failles.
# Mesures en cours pour les centrales à gaz existantes
L’EPA affirme agir concernant les centrales à gaz naturel existantes et qu’elle est “engagée à proposer rapidement des lignes directrices d’émission de GES pour ces unités” et prévoit de proposer de nouvelles règles. Pour l’instant, elle recueille simplement des avis concernant cette règle proposée dans un “dossier public non réglementaire”, indiquant sur son site Web qu’il “n’est pas lié au développement d’une règle”. Nous interrogerons l’administrateur de l’EPA Regan plus tard dans la journée sur le fonctionnement du processus.
# Décision entre les mains des électeurs
L’agence n’a pas précisé la durée de ce processus, mais il pourrait laisser effectivement la décision entre les mains des électeurs en novembre. Sous l’administration précédente de Donald Trump, plus de 100 réglementations environnementales ont été annulées. Trump a remplacé les règles proposées par l’administration Obama sur la pollution des centrales électriques par ses propres mesures plus faibles, que la cour fédérale a bloquées avant leur mise en œuvre.
# Défis à relever pour l’EPA
Même maintenant, les règles sur les centrales électriques de l’EPA sont susceptibles d’être contestées en justice et par un Congrès divisé. La capacité de l’agence à réglementer le secteur de l’énergie électrique a déjà été entravée par la Cour suprême. Elle a décidé en 2022 que l’EPA ne pouvait pas limiter les émissions de gaz à effet de serre de manière à déterminer quelles sources d’énergie les États-Unis utilisent. En d’autres termes, elle ne peut pas pousser ouvertement les services publics à se tourner vers les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien.
# Objectif de contrôle des émissions de carbone
Selon les règles annoncées aujourd’hui, les nouvelles centrales à gaz et les centrales à charbon existantes devront éventuellement “contrôler 90 % de leur pollution au carbone”. En l’occurrence, le contrôle signifie réellement capturer les émissions de CO2 à l’aide de technologies qui filtrent le gaz à effet de serre des émissions des cheminées avant qu’elles ne soient rejetées dans l’atmosphère.
# Défis et incertitudes à relever
Reconnaissant ces défis, la règle finale de l’EPA accorde également plus de temps aux centrales électriques pour se conformer aux mesures de réduction de la pollution. Les centrales ont jusqu’en 2032 pour se conformer, soit deux ans de plus que ce qui était initialement proposé l’année dernière. L’administration Biden a tenté de réduire les coûts de la capture du carbone en étendant les crédits d’impôt pour les technologies en 2022.
# Impact des centrales à charbon sur l’environnement
Les centrales à charbon étant plus polluantes que les centrales à gaz, elles restent la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre du secteur de l’énergie. **Les nouvelles règles de l’EPA devraient éviter 1,38 milliard de tonnes métriques de pollution au carbone d’ici 2047, ce qui revient à effacer près d’une année entière d’émissions du secteur de l’énergie.** L’EPA a également resserré les limites sur les émissions de mercure, la pollution de l’eau et les cendres de charbon des centrales électriques aujourd’hui. Dans l’ensemble, les mesures ont été saluées par certains groupes environnementaux.
# Préoccupations en matière de coûts
Les coûts sont une autre grande préoccupation liée à la capture du carbone. Le Département de l’Énergie (DOE) a déjà perdu des centaines de millions de dollars en finançant des projets de capture du carbone qui ont finalement échoué. Après avoir dépensé 684 millions de dollars sur ces projets dans six centrales à charbon, un seul a démarré, les autres n’ont pu se maintenir financièrement. Le projet qui a réussi à fonctionner plus tard a finalement fermé en 2020 mais a repris en 2021.
# Conclusion
Les règles de l’EPA sur les centrales électriques représentent un pas important vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la protection de l’environnement. Cependant, des défis et des préoccupations subsistent quant aux coûts liés à la capture du carbone et à l’impact sur les communautés locales. L’EPA doit continuer à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes pour élaborer des règles robustes et durables pour l’avenir de notre planète.
*Sources: EPA, Department of Energy, Government Accountability Office, Earthjustice*
