Multivitamines, perfusions vitaminées, poudres minceur : malgré leur succès, ces compléments alimentaires pourraient être non seulement inutiles, mais parfois dangereux.
Près d’un Français sur deux consomme régulièrement des vitamines, minéraux ou compléments alimentaires. Si certains produits peuvent répondre à des besoins spécifiques, d’autres, en revanche, sont de plus en plus pointés du doigt. Après une analyse croisée de plusieurs études scientifiques et données officielles, la rédaction de recherche.fr met en lumière trois catégories de compléments particulièrement controversées, à éviter selon nous.
1. Les multivitamines : une efficacité illusoire et un risque accru ?
C’est le produit phare des rayons bien-être : la gélule multivitaminée, censée couvrir l’ensemble des besoins quotidiens. Pourtant, plusieurs études de longue durée remettent en cause leur utilité réelle. Pire encore, certaines recherches ont mis en évidence une légère augmentation du risque de mortalité chez les personnes qui en consomment quotidiennement, sur le long terme.
Pourquoi ce paradoxe ? Parce que les nutriments combinés dans une seule gélule entreraient en compétition lors de leur absorption, ce qui les rendrait peu efficaces, voire inutiles.
En clair : une alimentation équilibrée reste bien plus performante qu’une pilule “tout-en-un”, souvent vendue à prix élevé.

2. Les perfusions de vitamines (ou “vitamin drips”) : le gadget chic mais inutile
Très prisées par les célébrités et les influenceurs, ces injections de cocktails vitaminiques en intraveineuse sont vendues comme une solution miracle : boost d’énergie, meilleure récupération, système immunitaire renforcé… En réalité, leur efficacité est très largement surestimée.
Nos recherches indiquent que le principal effet bénéfique de ces perfusions serait lié à l’hydratation, souvent négligée par les patients. Le reste ? Un mélange de vitamines absorbé trop rapidement, parfois à des doses déraisonnables.
Certaines injections peuvent même provoquer des réactions allergiques graves (anaphylaxie), notamment lorsqu’elles contiennent des doses élevées de certaines vitamines du groupe B.
En résumé : un bon verre d’eau et une bonne nuit de sommeil font souvent aussi bien – sans les risques ni les frais (parfois plus de 2 000 € par séance).
3. Les poudres minceur : une promesse vide dans un emballage marketing
Enfin, impossible d’ignorer le succès fulgurant des poudres pour maigrir, vendues comme des alliées du jeûne intermittent ou de régimes très faibles en calories. Certaines marques promettent d’allonger les effets du jeûne, de couper la faim ou d’accélérer la perte de poids.
Mais dans les faits, c’est bien la restriction calorique qui provoque l’effet minceur, pas la poudre en elle-même. Payer plus de 200 € par mois pour un mélange de fibres, d’additifs et d’arômes sans preuve d’efficacité réelle soulève question.
Ces produits reposent davantage sur un storytelling marketing que sur des preuves scientifiques solides.
Ce que dit la science : une alimentation équilibrée suffit dans la majorité des cas
De nombreuses études indépendantes, comme celle publiée en 2018 dans le Journal of the American College of Cardiology, confirment que les suppléments les plus courants – multivitamines, vitamine D, calcium ou vitamine C – n’ont pas d’effet significatif sur la prévention des maladies cardiovasculaires ou la longévité.
Les seuls compléments montrant parfois une utilité sont ceux prescrits dans un cadre médical bien défini (ex : acide folique pour les femmes enceintes, vitamine D chez les seniors en hiver).
La position de recherche.fr
Au vu de ces éléments, nous déconseillons fortement :
• La prise quotidienne de multivitamines sans diagnostic préalable
• Le recours aux perfusions vitaminées, à la mode mais sans fondement scientifique solide
• L’achat de poudres minceur chères qui promettent plus qu’elles n’offrent
